Florence – Recouvert il y a quatre ans, après une pĂ©riode d’abandon, le couvent des Pères Capucins de Sansepolcro a fermĂ© ses portes dĂ©finitivement. Ă€ partir de 1611, perchĂ© sur la colline surplombant le centre historique, centre de spiritualitĂ© et d’hospitalitĂ©, il a Ă©tĂ© accordĂ© en 2015 aux moniales bĂ©nĂ©dictines Olivetan et est devenu un monastère dĂ©diĂ© Ă San Bernardo Tolomei. Une fermeture cependant qui pour une fois n’est pas due Ă un manque de vocations.
¡InsĂ³lito! Clausuran convento de Padres Capuchinos por historia de amor de la madre superiora https://t.co/G48Zozlxgv#28Nov
— DolarToday® (@DolarToday) November 28, 2019
C’est une histoire d’amour Ă l’origine de la dĂ©cision soudaine de la CongrĂ©gation Olivetan de rendre les clĂ©s aux Capucins, d’enlever d’abord la supĂ©rieure Maria Teresa Saccente, puis les trois autres religieuses – une sÅ“ur de 80 ans et deux novices – et « dĂ©finitivement » la fermeture du monastère, comme il est Ă©crit en rouge sur le site bĂ©nĂ©dictin MalgrĂ© les olives Ă rĂ©colter, le verger en production et les nouveaux projets rĂ©cemment annoncĂ©s par le mĂªme supĂ©rieur.
Un convento italiano se ve obligado a cerrar después de que la madre superiora se enamorase https://t.co/L6Oo5pd8hL pic.twitter.com/K6wRA3i1X8
— Republica.com (@Republica_com) November 25, 2019
Maria Teresa, 40 ans, dynamique et toujours souriante, capable de gĂ©rer le travail de restructuration et d’accueil du tourisme religieux, 19 lits dans le couvent, plus 20 autres dans des bungalows dans les bois alentour, avec un grand espace Ă©galement dĂ©diĂ© aux cĂ©rĂ©monies religieuses, comme des baptĂªmes et des mariages. La SÅ“ur Maria Teresa a redonnĂ© vie Ă un lieu cher aux gĂ©nĂ©rations de fidèles dans la ville de Piero della Francesca.
Les trois autres nonnes, dont une Ă¢gĂ©e de plus de 80 ans, ne pouvaient pas assurer le maintien de l’Ă©tablissement et des activitĂ©s qui y sont attachĂ©es. Les nonnes rĂ©coltent des olives, des fruits et mettent Ă disposition une vingtaine de lits pour les pèlerins, ainsi que plusieurs bungalows dans les bois alentour.
« Jamais vu un tel enthousiasme », disent les nombreux visiteurs qui avaient commencĂ© Ă frĂ©quenter la colline. Incapable d’expliquer les rumeurs qui circulent depuis des semaines : SÅ“ur Maria Teresa, oui, la supĂ©rieure qui encourage les retraites spirituelles et les confĂ©rences sur la vie contemplative est tombĂ©e amoureuse d’un homme, a dĂ» quitter le voile et doit fermer le monastère en l’absence d’une remplaçante.
Rien de nouveau, après tout, si l’on reste aux fermetures en raison de carences dans la vocation (comme la fermeture rĂ©cente du CĂ©nacle de Montauto, Ă Anghiari, Ă proximitĂ©). Rare, en revanche, mĂªme s’il n’est pas nouveau, de telle histoire d’amour. L’histoire, en rĂ©alitĂ© – ou selon une source, la relation amoureuse engageante de la supĂ©rieure de Sansepolcro – aurait Ă©tĂ© interrompue Ă un moment donnĂ© par sa propre volontĂ©, dit-elle, qui la connaĂ®t, animĂ©e par sa forte vocation. La rupture, cependant, n’a pas Ă©vitĂ© le pire.
On ne sait pas si c’est Ă l’initiative de la religieuse, ou par ordre impĂ©ratif, par la force morale de la CongrĂ©gation, mais SÅ“ur Maria Teresa retournera Ă la sociĂ©tĂ© laĂ¯que. La relation sentimentale entraĂ®nante de la supĂ©rieure de Sansepolcro – Ă un moment donnĂ©, elle se serait arrĂªtĂ©e juste par sa volontĂ©, bien sĂ»r, dit-elle, qui la connaĂ®t, animĂ©e par sa forte vocation.
La renonciation, cependant, n’a pas Ă©vitĂ© le pire. On ne sait pas si c’est par initiative de la religieuse, par ordre impĂ©ratif ou par la force morale de la CongrĂ©gation, mais SÅ“ur Maria Teresa retournera Ă l’Ă©tat laĂ¯c. La relation sentimentale entraĂ®nante de la supĂ©rieure de Sansepolcro – Ă un moment donnĂ©, elle se serait arrĂªtĂ©e juste par sa volontĂ©, bien sĂ»r, dit-elle, qui la connaĂ®t, animĂ©e par sa forte vocation. La renonciation, cependant, n’a pas Ă©vitĂ© le pire. On ne sait pas si c’est par initiative de la religieuse, par ordre impĂ©ratif ou par la force morale de la CongrĂ©gation, mais SÅ“ur Maria Teresa retournera Ă l’Ă©tat laĂ¯c.
C’est elle-mĂªme qui confirme au tĂ©lĂ©phone par le quotidien italien La « Repubblica »: « Les pratiques sont en cours », explique-t-il. Ceux qui l’ont frĂ©quentĂ©e ces derniers jours la dĂ©crivent comme souriante, comme d’habitude, mais très Ă©prouvĂ©e : « Les gens pleurent pour la fermeture du monastère et moi aussi, » dit-il, « ce que je souffre me marquera Ă jamais et il sera difficile qu’à l’avenir je veuille toujours traiter avec l’Église ».
Mais la cause de tout est-elle vraiment une histoire de coeur ? « Ils voulaient le dire, laissez-les le dire, l’affaire est beaucoup plus compliquĂ©e que ça, » rĂ©pond-elle, catapultĂ©e dans le rĂ´le de la pierre d’achoppement du style religieux de Monza, et indirectement responsable du nouveau retrait de la ville du maire, Mauro Cornioli, dĂ©finit « un lieu spirituel et un espace d’accueil dont Sansepolcro ne peut se passer ».
L’évĂªque d’Arezzo, Riccardo Fontana, confirme l’histoire en affirmant Ă©galement avoir connu le « fait ». De plus, il souligne : « Je n’ai rien Ă voir avec cela, le Saint-Siège est intervenu et tout est le sujet est clos ». TerminĂ©, en disant : « C’est une affaire très pĂ©nible pour les personnes impliquĂ©es », admet l’Ă©vĂªque. Et aussi pour ceux qui, au troisième millĂ©naire, se sont retrouvĂ©s dans la peau d’une malheureuse religieuse du dix-septième siècle.