Une députée britannique s’est excusée jeudi pour son retard au parlement, expliquant avoir ses règles, et demandant au gouvernement ce qu’il comptait faire pour réduire le coût des protections hygiéniques.
« Je voudrais évoquer avec vous et à la Chambre des communes (…) le fait qu’aujourd’hui j’ai mes règles -et ça m’a déjà coûté cette semaine 25 livres » (28 euros), a déclaré la députée travailliste Danielle Rowley.
"J'ai mes règles – et ça m'a déjà coûté cette semaine 25 livres", lance une députée britannique au Parlement avant d'interpeller le gouvernement sur le prix des protections hygiéniques https://t.co/CMPruXWaMh #AFP pic.twitter.com/MCeFNNxN6t
— Agence France-Presse (@afpfr) June 29, 2018
« Nous savons que le coût annuel moyen des protections périodiques au Royaume-Uni est de 500 livres (565 euros)- beaucoup de femmes ne peuvent pas se le permettre », a-t-elle poursuivi. « Que fait la secrétaire d’État pour s’attaquer à cette question? »
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— Le Figaro (@Le_Figaro) June 28, 2018
La secrétaire d’État chargée des Femmes et de l’Égalité, Victoria Atkins, a répondu que le gouvernement conservateur de Theresa May était déterminé à « supprimer la TVA sur les protections hygiéniques quand nous quitterons l’Union européenne (fin mars 2019, ndlr), ce qui aidera (à réduire) les coûts des protections hygiéniques ».
Victoria Atkins a ajouté que le Royaume-Uni « regardait avec intérêt » l’initiative du gouvernement écossais qui s’est engagé à fournir gratuitement tampons et serviettes hygiéniques dans les collèges, lycées et universités à partir du mois d’août.
"I’m on my period – and it’s cost me this week already £25."
Watch Labour MP Danielle Rowley turn her apology for arriving late to the Commons into a powerful political point.
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— ITV News (@itvnews) June 28, 2018
La question de « la précarité menstruelle » grandit au Royaume-Uni, et la British Medical Association (BMA) a réclamé mardi que l’État fournisse gratuitement des tampons à celles qui en ont besoin, en particulier les patientes hospitalisées.
« Il est inacceptable qu’il y ait encore des personnes qui ne puissent y avoir accès, généralement celles qui sont vulnérables ou à faible revenu », a expliqué Mita Dhulipala, coprésidente du comité des étudiants en médecine de la BMA, dans un communiqué.
« Beaucoup ont recours à du papier toilette, des morceaux de tissu ou parfois rien du tout. On peut mettre fin à la précarité menstruelle en s’assurant que ces produits soient disponibles pour celles qui ne peuvent pas se les permettre ».