Dans une allocution transmise en direct à la télévision et sur le compte Twitter de l’Élysée, Emmanuel Macron a rendu un hommage appuyé au chef de l’État défunt le qualifiant de « grand président » et sa disparition d’« immense perte ».
« Je voulais ici, en étant parmi vous, vous dire avant tout toute l’amitié, l’affection et le respect du peuple français pour le peuple tunisien et l’accompagner dans ce moment de deuil », a déclaré Emmanuel Macron.
En Tunisie, le Président @EmmanuelMacron rend hommage au Président défunt Béji Caïd Essebsi : pic.twitter.com/SW9ZIvgfsZ
— Élysée (@Elysee) July 27, 2019
« Dire aussi notre admiration pour la dignité, la force, la sérénité durant ces jours derniers. Il y a la tristesse qui emplit le pays, mais il y a aussi toute la dignité d’un peuple qui se tient aux côtés de son président et l’accompagne. Dire aussi le profond respect et l’amitié pour le président Essebsi lui-même. »
La Tunisie perd un grand Président. Nous perdons un ami. Les combats de Béji Caïd Essebsi ne sont pas terminés. C’est au peuple tunisien qu’il revient aujourd’hui de continuer à porter une Tunisie ouverte, tolérante et patriotique. Une Tunisie qui aime la liberté et la défend. pic.twitter.com/YaOA0VchNC
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) July 27, 2019
« Il fut un homme de combat, de conquêtes, de force de caractère qui parfois l’ont conduit aussi à savoir démissionner lorsqu’il le fallait », a ajouté le président français.
« Je veux vous dire ici l’affection toute particulière, qui était la mienne à son égard, filiale » avec le président défunt, a-t-il déclaré. « Il m’a beaucoup appris », a t-il également insisté. Emmanuel Macron avait fait le déplacement depuis le fort de Brégançon dans le Var, lieu de ses vacances.
« Dans des temps difficiles où l’obscurantisme menaçait […] il a fait partie de ceux qui ont tenu avec courage pour une Tunisie éclairée, ouverte, tolérante, attachée aux valeurs universelles », a ajouté Emmanuel Macron.
Il possédait, selon lui, la sagesse d’un doyen et l’insolence juvénile qui ne cédait à rien. « Vous aviez un très grand président qui a su garder la sagesse des décennies accumulées et une jeunesse qui ne cédait à rien. Il avait une volonté d’embrasser le monde tel qu’il était. Pour moi, c’est cela BCE. Il était là dans la crise libyenne, avec une force incroyable, insistant sur la nécessité d’un compromis », a ajouté Emmanuel Macron.