Londres, (Reuters) — La perte du goût et de l’odorat pourrait être le meilleur moyen de déterminer si l’on est atteint du Covid-19, selon une étude basée sur des données récoltées via une application de suivi des symptômes développée par des scientifiques britanniques.
Noteworthy new data from @timspector on how common the loss of smell and taste occurs w/ #COVID19.
"Almost 60% of patients who were subsequently confirmed as positive for COVID-19 had reported losing their sense of smell and taste"https://t.co/fukP58BENh— Eric Topol (@EricTopol) April 1, 2020
Près de 60% des patients qui ont par la suite été dépistés porteurs du coronavirus ont indiqué avoir perdu les sens olfactif et gustatif, montrent les données analysées par les chercheurs du King’s College, à Londres.
En comparaison, les tests de 18% des patients ayant dit avoir perdu le goût et l’odorat se sont révélés négatifs. Ces résultats ont été publiés en ligne mercredi sans vérifications effectuées par des pairs.
Sur les 1,5 million d’utilisateurs de l’application entre le 24 et le 29 mars, 26% ont rapporté un ou plusieurs symptômes via l’application. Parmi ceux-ci, 1.702 ont aussi indiqué avoir subi un test de dépistage du coronavirus – 579 tests ont été positifs, et 1.123 négatifs.
Avec l’ensemble des données collectées, l’équipe de chercheurs a développé un modèle mathématique pour identifier quelle combinaison de symptômes – perte de l’odorat, perte du goût, fièvre, toux persistante, diarrhée, fatigue… – était la plus précise pour déterminer un cas d’infection.
With 2 million & counting citizen scientists in the U.K. we have launched the COVID Symptom Tracker in the US https://t.co/Lm1toelApZ with scientists & researchers @AndyChanMD @MassGeneralNews @HarvardChanSPH @GardnerPhD @StanfordMed @SU2C @SungPoblete @katiecouric #SU2C pic.twitter.com/iduqUnsTVg
— tim spector (@timspector) March 30, 2020
« Quand cela est combiné à d’autres symptômes, il apparaît que les personnes présentant une perte de l’odorat et du goût ont trois fois plus de probabilités d’avoir contracté le Covid-19 selon nos données, et devraient donc s’auto-confiner pendant sept jours pour réduire la propagation de la maladie », a dit Tim Spector, le professeur en charge de l’étude.
Kate Kelland; version française Jean Terzian