New York – La scène politique turbulente de la Tunisie fait face à un nouvel obstacle potentiel, alors que le gouvernement se prépare à recevoir une délégation du FMI pour discuter de questions budgétaires tout en prévoyant d’augmenter les emprunts extérieurs d’environ 10%. La mission du Fonds monétaire international doit débuter le 8 octobre, cinq jours avant un second scrutin serré à la présidentielle anticipée.
#Tunisia: #IMF delegation to embark on a five-day mission starting October 8 to monitor country's economic reform programme, as part of sixth review under #EFF arrangement, says Minister in charge of Major Reforms. #TAP_En pic.twitter.com/R3Rv9DHQP9
— TAP news agency (@TapNewsAgency) October 2, 2019
La croissance économique a ralenti pour s’établir à 1,1% au cours des six premiers mois de 2019, soit moins de la moitié du rythme de l’expansion enregistré durant la même période l’année précédente.
L’éviction par la Tunisie de son ancien président Zine El Abidine Ben Ali en 2011 a été l’étincelle du printemps arabe qui a secoué la région, mais les échecs ultérieurs de neuf gouvernements consécutifs ont ouvert la voie au massacre d’anciens politiciens lors des élections présidentielles du mois dernier.
Dans le cadre du projet de budget, le pays nord-africain aura besoin de 8,8 milliards de dinars (3,1 milliards de dollars) en financement extérieur et de 3 milliards de dinars en financement intérieur, selon un responsable au courant des projets du gouvernement. L’officiel a parlé sous condition d’anonymat car les chiffres n’ont pas encore été rendus publics.
#Tunisia Commission seeks #reparations for human rights violations from IMF and World Bank via @brettonwoodsprhttps://t.co/9lqwA7joiu
— Right Truth Impunity (@RTTRimpunity) October 10, 2019
Les besoins de financement extérieur et de 3 milliards de dinars en financement intérieur, selon un responsable au courant des projets du gouvernement. L’officiel a parlé sous condition d’anonymat car les chiffres n’ont pas encore été rendus publics. Les besoins de financement extérieur s’élevaient à 8 milliards de dinars en 2019.
L’agence Tunis Afrique Presse a initialement annoncé mercredi que la visite était liée au programme du FMI. Le ministre des réformes, Taoufik Rajhi, aurait déclaré que le prochain examen du FMI pourrait contenir des « engagements » pris par le gouvernement « concernant les choix et les réformes à entreprendre ».
Par ailleurs, Rajhi a déclaré à Bloomberg qu’aucune décision n’avait été prise quant aux méthodes, à la taille ou au calendrier de tout financement externe futur. La Tunisie a vendu 700 millions d’euros d’obligations internationales en juillet.
Les affrontements précédents entre le gouvernement et le FMI ont retardé le paiement d’au moins un versement, prêtant ainsi un coup de frein supplémentaire aux finances du pays et le laissant pendant un certain temps avec des réserves pour couvrir moins de trois mois d’importations.