Tunis – La Tunisie prĂ©voit de rembourser sa dette de 4,2 milliards de dollars d’ici 2020 et empruntera environ 4 milliards de dollars pour financer le budget, a annoncĂ© le ministre des Finances, Ridha Chalgoum. Le ministre a notĂ© que le financement de tous les projets de dĂ©veloppement est disponible, mais que les discussions en cours portent sur le financement du budget en collaboration avec la Banque mondiale, avec les gouvernements japonais et allemand et l’Union europĂ©enne.
M. Chalgoum a dĂ©clarĂ© que le gouvernement s’attend Ă un financement dans le cadre du programme de financement en cours avec le Fonds monĂ©taire international (FMI), le reste devant provenir du marchĂ© financier mondial. Depuis 2016, le FMI finance un programme de rĂ©forme Ă©conomique pour les dĂ©mocraties Ă©mergentes dans le cadre du MĂ©canisme Ă©largi de financement du Fonds, d’une valeur de 2,9 milliards de dollars, dont 1,6 milliard ont Ă©tĂ© versĂ©s Ă la Tunisie.
Le ministre a indiquĂ© que les indicateurs financiers se sont amĂ©liorĂ©s après l’adoption de rĂ©formes qui a permis la rĂ©duction du dĂ©ficit budgĂ©taire de 6,1 pour cent en 2016 et 2017 Ă 4,8 pour cent en 2018. Le dĂ©ficit de cette annĂ©e devrait Ăªtre de 3,5 pour cent, ce qui est le moins depuis 2011. Le L’Ă©tude «Perspectives Ă©conomiques mondiales en 2019» du Fonds prĂ©voit une croissance de 1,5% pour la Tunisie en 2019, de 2,4% en 2020 et de 4,4% en 2024.
Plus tĂ´t ce mois-ci, le Groupe d’action financière (GAFI) a officiellement dĂ©cidĂ© de retirer la Tunisie de sa liste noire, considĂ©rant que le gouvernement tunisien a honorĂ© ses engagements dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Le gouverneur de la Banque centrale tunisienne, Marwan El-Abbasi, a dĂ©clarĂ© que cela permettrait au pays d’attirer des investissements efficaces Ă long terme.
Abassi a dĂ©clarĂ© lors d’une confĂ©rence de presse vendredi que le retrait de la Tunisie de la liste avait un impact important en termes d’Ă©valuation du pays parmi les agences de notation et les organisations et organismes Ă©trangers.
En novembre 2017, le GAFI a classé la Tunisie «à haut risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme». Le GAFI, une organisation intergouvernementale créée en 1989, a pour objectif de lutter contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.