Tunis, — Le ministre de la Défense a exclu jeudi tout projet d’installation de base militaire étrangère sur le sol tunisien. Ses propos font suite à des informations partagées par des médias selon lesquels le commandement militaire américain pour l’Afrique, AFRICOM, déploierait bientôt une brigade militaire en Tunisie.
“As Russia continues to fan the flames of the Libyan conflict, regional security in North Africa is a heightened concern,” said AFRICOM commander Army Gen. Stephen Townsend following a meeting with Tunisia’s defense minister. https://t.co/BnEJNsDOrU pic.twitter.com/dJ8tJtmtBD
— Military Times (@MilitaryTimes) June 1, 2020
« La Tunisie a toujours refusé d’utiliser son sol pour mener des opérations militaires ou pour établir des unités ou bases militaires étrangères », a déclaré Imed Hazgui sur une radio locale.
« La Tunisie contrôle et contrôlera toujours la totalité de son espace terrestre, maritime et aérien, et nous ne permettons à aucune force étrangère d’être présente dans notre pays, » a ajouté le ministre tunisien de la Défense.
« Alors que la Russie continue d’attiser le conflit libyen, la sécurité régionale en Afrique du Nord est une préoccupation accrue », a déclaré le commandant de l’AFRICOM, le général Stephen Townsend, à l’issue d’une réunion avec le ministre tunisien de la Défense.
NEWS: Commander reaffirms partnership with #Tunisia
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“Many of our African partners are under siege from malign actors & terrorist networks. We remain committed to working together to deliver solutions to common challenges.” – Gen. Townsend pic.twitter.com/oGt9xwoauq— U.S. Africa Command (AFRICOM) (@USAfricaCommand) May 29, 2020
Le Ministre de la Défense, Imed Hazgui, est intervenu pour faire taire les rumeurs selon lesquelles AFRICOM, pour contrer l’influence de la Russie en Libye, prévoit de déployer une brigade militaire en Tunisie.
La brigade présumée, a déclaré l’Ambassade américaine en Tunisie dans un communiqué publié au début du mois, est une simple unité de formation dans le cadre d’un programme d’assistance militaire, qui n’impliquera nullement des forces de combat aériennes ou terrestres sur le sol Tunisien. »
Plusieurs ONG, partis politiques et membres de la société civile du pays, dont le puissant Syndicat général du travail tunisien (UGTT), ont dénoncé tout projet visant à permettre à la Turquie et aux États-Unis d’utiliser le sol tunisien pour une intervention militaire en Libye.
L’UGTT a expliqué dans un communiqué que sa position « arrive à un moment où les menaces s’intensifient : les politiciens tunisiens se sont empêtrés dans le soutien d’une partie ou de l’autre, en plus des déclarations de l’AFRICOM dévoilant une stratégie d’exploitation du territoire tunisien pour une Intervention américaine dans le conflit libyen. »
La Tunisie a officiellement refusé de soutenir aucune partie impliquée dans le conflit inter-libyen.