« L’état d’urgence, en vigueur en Tunisie depuis près de deux ans à la suite d’une série d’attentats jihadistes sanglants, a été prolongé d’un mois », a annoncé aujourd’hui la présidence de la République.
La dernière attaque de grande ampleur remonte à mars 2016, mais des démantèlements de cellules jihadistes sont régulièrement annoncés. L’état d’urgence a aussi été utilisé ces derniers mois pour des opérations anticorruption.
Le président de la république Béji Caïd Essebsi « a décidé de proclamer l’état d’urgence sur tout le territoire tunisien pour un mois à partir du 06 avril », a indiqué la présidence dans un communiqué publié sur sa page officielle sur le réseau Facebook.
Cette mesure octroie des pouvoirs d’exception aux forces de l’ordre en permettant notamment l’interdiction des grèves et des réunions « de nature à provoquer (…) le désordre » ou encore l’adoption de mesures « pour assurer le contrôle de la presse ».
L’état d’urgence est en vigueur en Tunisie depuis un attentat contre la garde présidentielle le 24 novembre 2015 en plein Tunis. Douze agents avaient été tués dans cette attaque revendiquée par le groupe Etat islamique (EI).
Deux autres attaques majeures revendiquées par l’EI avaient eu lieu en mars et juin 2015, respectivement à Tunis et à Sousse (est). Soixante personnes, dont 59 touristes étrangers, avaient été tuées. En mars 2016, des jihadistes avaient lancé des opérations coordonnées contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye.