Bruxelles, (Reuters) — L’amélioration de la qualité de l’air en Europe, du fait des mesures de confinement imposées pour lutter contre l’épidémie de coronavirus, a eu des effets sanitaires bénéfiques, qui ont permis d’éviter l’équivalent de 11.300 décès prématurés, selon une étude menée par un institut finlandais publiée jeudi.
Les chercheurs ont extrapolé le probable impact des maladies causées ou aggravées par la pollution de l’air, laquelle a grandement diminué alors que des centaines de millions de personnes sont restées confinées au cours du mois écoulé.
À titre de comparaison, a dit le scientifique qui a dirigé l’étude, « c’est comme si tout le monde en Europe avait arrêté de fumer pendant un mois ». « Notre analyste met en exergue les avantages considérables pour la santé publique et la qualité de vie qui pourraient être obtenus en réduisant les énergies fossiles de manière durable », a ajouté Lauri Myllyvirta, analyste en chef au Centre de recherche sur l’énergie et l’air propre, basé à Helsinki.
Plus de 1.500 décès prématurés ont été évités en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Italie, d’après l’étude. En moyenne, un citoyen européen a été exposé à des niveaux de dioxyde d’azote inférieurs de 37% à ceux auxquels il aurait été normalement exposés au cours d’une période d’un mois allant jusqu’au 24 avril, ont dit les chercheurs.
La pollution de l’air cause chaque année plus de 400.000 décès prématurés dans l’Union européenne, en comptant la Grande-Bretagne, selon l’agence environnementale du bloc communautaire.
Kate Abnett; version française Jean Terzian