La guerre des deux palais est en phase de se transformer en dĂ©fi entre un vieux renard d’un cotĂ© et un vieux chacal et un jeune ambitieux politicien, pressĂ© et sans grande expĂ©rience de l’autre.
Avec son projet de loi sur l’Ă©galitĂ© en matière d’hĂ©ritage, BCE joue et va probablement gagner. En remettant sur le tapis son projet le prĂ©sident de la rĂ©publique met aussi Ghannouchi devant le fait accompli.
En effet le hasard fait parfois bien les choses. Le chef de la secte qui lors de sa sortie du 18 novembre avait soigneusement mis le masque de la modernitĂ© pour plaire Ă l’extĂ©rieur devra assumer sans tergiverser avec ses troupes.
De mĂªme, accueillir le prince hĂ©ritier saoudien malgrĂ© la propagande islamiste sans relĂ¢che contre le futur roi d’Arabie Saoudite connu pour Ăªtre un ennemi jurĂ© des frères musulmans est un autre coup assĂ©nĂ© au marabout de Montplaisir qui va certainement revoir sa copie et tourner sa langue 7 fois dans sa bouche avant de dĂ©biter des inanitĂ©s tels le veto, la force fondamentale etc et jouer au fanfaron pour apeurer les crĂ©dules.
L’islam politique est devenu une marchandise pĂ©rimĂ©e que seuls ceux qui se sont exclus de la bonne marche de l’histoire moderne continue Ă en faire leur fonds de commerce. Ghannouchi ce has been de l’islam rĂ©trograde a intĂ©rĂªt Ă se coller Ă la rĂ©alitĂ©. Un tigre en papier ne fait peur qu’Ă ceux qui ont plein de choses sur leur conscience !
Par Ezzeddine Zayani, ancien Ambassadeur*
* Docteur en philosophie politique, diplĂ´mĂ© de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences Po) et ancien Ambassadeur