Le cheikh Ahmed al-Tayeb, grand imam de la mosquée d’al-Azhar, a dénoncé hier l’arrestation de l’adolescente palestinienne Ahed Tamimi par l’armée israélienne.
« Le courage d’Ahed et de sa famille est une nouvelle preuve que l’oppression de l’occupation sioniste ne réussira pas à réprimer l’esprit de lutte et de résistance dans le cœur du peuple palestinien libre ». a-t-il déclaré.
🔴Correctif
L'injustice d'"Ofer" prolonge 5 jours la détention d'#AhedTamimi, de sa mère et sa cousine.
Le procureur veut collecter des informations,photos & vidéos des activités de la jeune fille depuis les 3 dernières années!#FreeAhedAlTamimi#GroupPalestine#قروب_فلسطيني pic.twitter.com/75D2gBBQ2j— Opération Boycott (@opBoycott) December 28, 2017
« Le courage d’Ahed n’est pas une surprise pour les femmes palestiniennes qui jouent un rôle de premier plan dans la protection de la mosquée Al-Aqsa contre les intrusions de l’occupation sioniste et la profanation des colons ».
Il a appelé les organisations des droits de l’homme à remplir leurs obligations et à défendre Ahed et les autres prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
#AhedTamimi, la Palestinienne qui "vaut mille hommes" #portrait https://t.co/Nz5nsnFTZo pic.twitter.com/4IbKUm66lA
— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) December 28, 2017
Le tribunal d’Ofer, près de Ramallah en Cisjordanie occupée, a décidé de maintenir en garde à vue jusqu’à lundi Ahed Tamimi (16 ans) et sa mère Nariman (43 ans). La cousine d’Ahed, Nour Naji Tamimi (21 ans) doit être libérée dimanche « si aucun nouvel élément de preuve n’est présenté d’ici là », a ajouté une porte-parole militaire.
Quelques dizaines de Palestiniens ont manifesté contre leur détention près du siège du tribunal. Des soldats les ont dispersés avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, a constaté un photographe de l’AFP.
Les trois femmes sont les protagonistes d’images tournées le 15 décembre dans le village de Nabi Saleh près de Ramallah, apparemment avec un téléphone portable, et qui ont fait le tour des réseaux sociaux et des médias israéliens et palestiniens.
#AhedTamimi entrée au tribunal pic.twitter.com/9hdziTgcsW
— M'hammed HENNICHE (@henniche) December 25, 2017
Elles montrent Nour Naji Tamimi et Ahed Tamimi s’approcher de deux soldats israéliens appuyés sur un muret, les bousculer, puis leur donner des coups de pied et de poing et des gifles. Nariman Tamimi intervient dans le remue-ménage, cherchant apparemment à s’interposer et à repousser les soldats de la cour de sa maison.
Les soldats, armés et casqués, demeurent impassibles, puis s’éloignent à reculons. Les trois Palestiniennes ont été arrêtées le 19 et le 20 décembre.
Les Tamimi se veulent à la pointe de la contestation à Nabi Saleh, théâtre fréquent de manifestations contre l’occupation israélienne et de heurts.
Côté israélien, les deux soldats ont été généralement félicités pour leur retenue. Mais de nombreux internautes et certaines personnalités se sont demandé si les jeunes filles n’auraient pas dû être arrêtées sur le champ, et si les soldats étaient à ce point préoccupés par l’image de l’armée qu’ils acceptaient sans réagir ce qui ressemblait à une humiliation.
Des proches des Tamimi ont expliqué que les soldats avaient été pris à partie à cause des tensions créées par des heurts en cours au même moment à Nabi Saleh. Ils ont invoqué la nervosité suscitée chez les habitants par la présence de soldats jusque dans la cour de leur maison.
La famille a aussi argué de l’émoi causé par le fait qu’un de ses membres avait été gravement blessé à la tête par une balle en caoutchouc israélienne lors des heurts.