Téhéran — L’Iran est prêt à des pourparlers avec les États-Unis s’ils lèvent leurs sanctions, mettent fin à la pression économique et redeviennent partie prenante de l’accord international sur le nucléaire conclu en 2015. Mike Pompeo a écarté la proposition iranienne, considérant qu’il s’agissait d’une « offre identique » à celle faite à l’ancien président des États-Unis, Barack Obama, et à son secrétaire d’État John Kerry.
« Nous avons toujours cru au dialogue (…) S’ils lèvent les sanctions, mettent fin à la pression économique et reviennent à l’accord, nous sommes prêts à des pourparlers avec les États-Unis dès maintenant et n’importe où », a déclaré Hassan Rohani.
Un an jour pour jour après le retrait américain qui a ouvert la voie au rétablissement et au durcissement des sanctions, l’Iran a commencé le 8 mai à s’affranchir des engagements pris dans le cadre de l’accord de Vienne, ce qui exacerbé les tensions entre Téhéran et Washington.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé dimanche dans une déclaration commune à une désescalade des tensions au Proche-Orient entre les États-Unis et l’Iran pour préserver l’accord signé à Vienne en juillet 2015.
Mike Pompeo écarte la proposition du président iranien
Dans un entretien accordé au Washington Post, Mike Pompeo a écarté la proposition du président iranien, considérant qu’il s’agissait d’une « offre identique » à celle faite à l’ancien président des États-Unis, Barack Obama, et à son secrétaire d’État John Kerry.
« Le président Trump prendra évidemment la décision finale. Mais il s’agit d’une voie que l’ancienne administration a empruntée et elle a mené (à l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien) que l’administration actuelle, le président Trump et moi-même considérons comme un désastre », a dit Pompeo au journal.
Le chef de la diplomatie américaine a par ailleurs confirmé avoir accordé à son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, un visa pour que celui-ci puisse prendre part à une réunion de l’Onu prévue cette semaine au siège de l’institution à New York.
Les déplacements de Zarif seront très limités, a précisé Pompeo, qui n’a pas voulu dire si des représentants américains profiteraient de la présence de Zarif pour s’entretenir avec lui.
(Avec Reuters)