Tunis – Le Secrétaire général de l’ONU a appelé vendredi à l’importance que le candidat Nabil Karoui soit en mesure de mener campagne. Il réaffirme l’importance du respect de l’égalité des chances entre les candidats à l’élection présidentielle et appelle à une campagne transparente, libre de tensions et de fausses informations
« L’ONU suit de très près le processus électoral en cours en Tunisie. Elle félicite le pays pour le succès du premier tour de l’élection présidentielle, le 15 septembre dernier, et appelle à des élections législatives et présidentielle pacifiques et transparentes les 6 et 13 octobre.
L’ONU exhorte toutes les personnes concernées à assurer l’égalité entre tous les candidats, y compris l’égalité des chances dans le plein respect de la loi tunisienne et des prérogatives de la branche judiciaire.
L’ONU rappelle aux autorités et aux candidats leur responsabilité de veiller à des élections pacifiques et à faire passer chaque plainte par le processus constitutionnel, ajoute le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU lors du point de presse quotidien, vendredi 4 octobre 2019
L’homme d’affaires Nabil Karoui est incarcéré depuis le 23 août dernier des faits présumés d’évasion fiscale et de blanchiment d’argent. Il s’est vu refuser à quatre reprises une remise en liberté. Arrivé en deuxième position du premier tour de la présidentielle anticipée avec 15,6% des suffrages, il affrontera le 13 octobre prochain au second tour le juriste Kaïs Saïd, qui a obtenu 18,4%.
La détention de Nabil Karoui, qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, « entache la crédibilité des élections et l’image de la Tunisie », a déclaré vendredi le président par intérim, Mohamed Ennaceur.
« Un des deux candidats arrivés en tête du premier tour est en prison et n’est pas libre de mener campagne ou de parler à ses électeurs », a-t-il déclaré lors d’une brève intervention à la télévision. « Nous allons continuer de demander aux autorités de trouver une solution honorable, respectueuse du processus judiciaire, pour sortir de cette situation inhabituelle et étrange », a-t-il ajouté.
Plus de 7 millions d’électeurs sont appelés à s’exprimer, dimanche, lors de ces secondes élections législatives depuis le soulèvement de 2011 contre l’ex-président Ben Ali.