Bruxelles, (Reuters) – Les États européens devraient garantir les bons d’achats susceptibles d’être offerts en échange des voyages annulés du fait de l’épidémie du nouveau coronavirus tout en commençant à lever certaines restrictions frontalières pour favoriser les déplacements.
Ces éléments figurent dans un document intitulé « L’Europe a besoin d’une pause » que la Commission européenne prévoit de publier pour tenter de sauver une partie de la saison touristique estivale.
Le tourisme, qui représente en temps normal près d’un dixième du produit intérieur brut (PIB) de l’Union européenne, figure parmi les secteurs les plus affectés par la maladie, qui a entraîné l’arrêt quasi-total des voyages à travers le monde.
L’Allemagne et 11 autres pays de l’UE ont demandé à la Commission de suspendre le règlement européen disant que les compagnies aériennes et l’industrie hôtelière sont tenues de rembourser intégralement les vols et les voyages. Ces pays proposent à la place de ce remboursement un bon d’achat.
En réponse à cette suggestion, l’exécutif européen va dire aux États membres de l’UE qu’ils doivent garantir ces bons, afin de convaincre les clients de les accepter, selon le document vu par Reuters.
« Pour encourager les passagers et les voyageurs à accepter ces bons d’achat plutôt qu’un remboursement, ils devraient être mis à l’abri de la faillite de leurs émetteurs et rester remboursables, lors de l’expiration de leur validité, s’ils n’ont pas été utilisés », lit-on dans le texte.
Le tourisme génère normalement quelque 150 milliards d’euros de recettes sur la période juin-août à la faveur notamment de 360 millions d’arrivées internationales, précise la Commission. Cette dernière a dit vendredi souhaiter que les frontières extérieures de l’Union restent fermées jusqu’à la mi-juin pour les déplacements non-essentiels, dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus.
« Notre industrie touristique est en grave danger », poursuit la Commission dans son document, disant que 6,4 millions d’emplois pourraient disparaître dans le secteur, où les restaurants et hôtels ont fait état d’une chute de 50% de leurs chiffre d’affaires et les compagnies aériennes et les croisiéristes d’un plongeon des revenus pouvant atteindre 90%.
Gabriela Baczynska, version française Benoît Van Overstraeten