Samedi dernier, deux hommes ont été la cible d’un règlement de comptes dans la cité de la Castellane à Marseille. Les tueurs ont ensuite brûlé l’un des corps. Un homme est mort, l’autre est décédé à l’hôpital.
Deux personnes à bord d’une voiture ont été tuées par balle samedi dernier, à proximité de la cité de la Castellane à Marseille. Parmi les victimes deux jeunes d’origine tunisienne.
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Selon des médias tunisiens, la victime aurait voulu jouer les médiateurs entre deux bandes rivales à Marseille. Sa fin a été tragique. Il a été tué d’une balle en pleine tête. Son ami, lui, atteint d’une balle dans la bouche, a succombé à ses blessures un peu plus tard dans la nuit à l’hôpital où il a été transféré.
Selon des sources officielles, en France, la piste du règlement de compte ne fait aucun doute. « Compte tenu du mode opératoire, on s’inscrit dans le cadre d’un règlement de comptes, très vraisemblablement lié au trafic de stupéfiants », a déclaré le procureur de la république, Xavier Tarabeux. A noter que quatre douilles de 9 mm ont été retrouvées à proximité de la scène de crime.
Une version démentie par le père de la première victime sur une radio tunisienne où il déclarait que son fils était un garçon sans histoire, travaillant comme chauffeur-livreur. Son fils était là au mauvais endroit et au mauvais moment, selon ses dires.
«Jihad aimait toujours rendre service aux autres jusqu’à sa dernière heure. Il s’est rendu avec son ami afin de lui venir en aide et faire le médiateur, car lui voulait qu’il y ait la paix même si il n’avait rien à voir avec cette histoire, ces lâches, ces traîtres voyaient les choses autrement et avaient menti afin de les faire venir jusqu’à eux. Ils n’ont aucune parole et ont soif de sang, au point de tuer avec des armes et cagoulés», déplore la maman du défunt selon nos confrères de Kapitalis.
Mais il est important de rappeler que la cité de La Castellane est considérée comme l’une des plaques tournantes en matière de trafic de stupéfiants à Marseille et que les règlements de compte sont monnaie courante.
A cet effet, le procureur a déclaré à l’AFP qu’il s’agit du « 7e fait de règlements de comptes » cette année, contre 19 à la même période en 2016, une année particulièrement meurtrière. La Direction de la police judiciaire (DIPJ) a été saisie de l’enquête.