Plus de 3.000 restaurants dans 150 pays proposeront des menus « à la française » le 21 mars, dans le cadre de la 4e édition de l’opération « Goût de/Good France », à l’initiative du ministère des Affaires étrangères et du chef Alain Ducasse.
Le label "Good France / Goût de France" est renforcé : pour la 1re fois le Gouvernement débloque 1,5 M d’euros pour soutenir en 🇫🇷 les initiatives en faveur d’1 gastronomie saine et respectueuse de l’environnement – et pour la faire rayonner à l’étranger #GuideMichelinFR2018 pic.twitter.com/gAXxMyFcQT
— Gouvernement (@gouvernementFR) February 5, 2018
Cette opération, destinée à promouvoir un secteur-clé pour le rayonnement de la France et le tourisme, mobilise aussi les ambassades, où seront organisés des dîners: Michel Rostang et sa fille Caroline Rostang seront à l’oeuvre à l’ambassade à Moscou, Guy Martin à Pékin, Thierry Marx à Tokyo, ont indiqué vendredi les organisateurs.
C'est déjà la quatrième édition de " Goût de/Good France " que l'on célèbre le 21 mars 2018 dans 150 pays…. https://t.co/UZ64E1rO04
— Laurent Petit Futé (@aroundtheplanet) February 16, 2018
Les chefs participants sont encouragés à intégrer dans leur menu un plat inspiré par la cuisine de Paul Bocuse, en hommage au « pape de la gastronomie » décédé en janvier. En France, quelque 1.400 restaurants, « des grandes tables aux bistrots de qualité », prennent part à l’opération. Ailleurs, quelque 80% des établissements participants sont tenus par des chefs étrangers, selon les organisateurs.
L’initiative s’inspire des « dîners d’Epicure » lancés par le célèbre cuisinier Auguste Escoffier en 1912 qui consistaient à proposer le même menu le même jour dans plusieurs villes du monde.
La première édition de cette opération lancée par Alain Ducasse en 2015 avait regroupé 1.300 restaurants dans le monde.
L’objectif fixé par le président Emmanuel Macron est d’atteindre 10.000 restaurants participants en 2020, a rappelé le ministère des Affaires étrangères.
« C’est un combat économique », a souligné Alain Ducasse. « C’est un rôle d’influence, exporter la culture française, l’ADN de la cuisine française, le goût français. Au Japon, il faut faire un boeuf bourguignon avec un boeuf japonais, par contre, c’est bien de boire un vin français avec! »
Pour le chef, il s’agit de remettre la gastronomie française sur le devant de la scène mondiale, dans un contexte de concurrence étrangère accrue. « On est les leaders, il n’y a pas de raison de se laisser damer le pion par des pays qui, parce qu’ils savent qu’ils ont du retard, parlent plus fort que nous », juge-t-il.