Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, est le commanditaire de l’exécution du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, selon les conclusions de l’agence de renseignement américaine, rapporte le New York Post, citant plusieurs sources anonymes au courant des investigations.
The CIA has concluded that the Saudi crown prince ordered Jamal Khashoggi's assassination, people familiar with the matter say https://t.co/nJgpNJHW8h
— The Washington Post (@washingtonpost) November 16, 2018
Selon le quotidien de Washington, Khalid ben Salmane, le frère du prince et ambassadeur du royaume aux USA a conseillé à M. Khashoggi de se rendre au consulat saoudien à Istanbul, lui assurant qu’il ne lui arriverait rien. Le quotidien ajoute qu’il avait passé ce coup de fil à la demande de son frère, ajoutant qu’il n’était pas clair que Khalid ben Salmane soit au courant que M. Khashoggi serait assassiné.
L’évaluation de la CIA, dans laquelle ses responsables ont déclaré avoir une grande certitude qui associe MBS à cette opération ce complique d’avantage les efforts de l’administration Trump pour préserver ses relations avec cet allié proche. Une équipe de 15 agents saoudiens s’est rendue à Istanbul à bord d’un avion en octobre dernier et a exécuté Jamal Khashoggi dans le consulat d’Arabie saoudite.
Pour en arriver à ses conclusions, la CIA a examiné plusieurs sources, notamment un appel téléphonique de l’ambassadeur saoudien aux États-Unis, Khalid bin Salman, frère du prince, avec avec la victime, Jamel Khashoggi. Le prince Khalid a vivement conseillé au journaliste et chroniqueur au Washington Post, qu’il devrait se rendre au consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul pour récupérer les documents et lui a donné des assurances qu’il ne risque aucun danger.
Au regard des éléments d’enquête déjà connus qui en doutait encore ? Pour la #CIA, #MBS Mohammed Ben Salman a ordonné l’assassinat de #Jamal_Khashoggi — via @lemondefr https://t.co/JPWPkbXiI1
— Mohamed Sifaoui (@Sifaoui) November 17, 2018
Fatima Baeshen, la porte-parole de l’ambassade saoudienne à Washington, a déclaré que l’ambassadeur et Khashoggi n’avaient jamais parlé ensemble. Elle a ajouté que les affirmations dans la prétendue évaluation de la CIA sont fausses. Nous avons et continuons d’entendre diverses théories et spéculations sans fondement. »
BREAKING: Official says US intelligence has concluded Saudi crown prince ordered killing of writer Jamal Khashoggi.
— The Associated Press (@AP) November 17, 2018
Les conclusions de la CIA sur le rôle de Mohammed Ben Salmane étaient également basées sur l’évaluation du prince comme étant le dirigeant de facto du pays qui supervise même les affaires mineures dans le royaume. « La position acceptée est qu’il n’y a aucun moyen que cela se produise sans sa présence ou son implication », a déclaré un responsable américain au courant des conclusions de la CIA.
Entré le 2 octobre dans le consulat saoudien d’Istanbul, le journaliste critique du pouvoir y a été assassiné. L’Arabie saoudite a, à plusieurs reprises, changé sa version officielle sur ce qui était arrivé à Jamal Khashoggi une fois franchie la porte du consulat. Le procureur général saoudien a admis jeudi que le journaliste avait été drogué et démembré sur place.