L’annonce de la création du parti « Elbadil Ettounsi » par l’ancien chef du gouvernement Mehdi Jomaa, a déclenché un déchainement médiatique sans précédent contre la personne du géniteur de ce mouvement et d’une manière maculée, indécente et même dégoutante, légitimant ainsi le niveau très bas atteint par nos médias dont la majorité s’est transformée en porte parole d’un milieu envenimé par les ambitions démesurées et disproportionnées.
Ce n’est certes pas la première fois que certains hommes politiques, aidés par certains médias, se prêtent à un jeu de dénigrement et de médisance insalubre et immoral contre Mehdi Jomaa. La période actuelle, marquée par une profonde décomposition politique dans le pays et l’approche des échéances électorales de 2019 rendent cet homme dérangeant et fouteur de panique chez les ambitieux qui lorgnent avec appétence et convoitise sur la banlieue nord de la capitale Tunisienne.
L’homme a beau être un ingénieur principal qui a travaillé dans les grandes firmes internationales, il incarne le renouveau à cause de ses idées et d’une trajectoire en forme de boulet de canon : en peu de temps ce couvé du Quartet, Prix Nobel de la Paix, est passé de l’ombre à la lumière en étant promu chef du gouvernement après avoir été Ministre de l’industrie.
Il s’est installé dans les sondages tout en haut de l’affiche, alors que le couple de l’exécutif essuyait une impopularité croissante et c’est peut être pour cette raison qu’il est devenu une cible privilégiée d’une horde facebookiste et qui s’est chargée de le diffamer et de le discréditer par les moyens les plus encrassés pourvu qu’ils émanent du mensonge.
Le lancement d’Elbadil Ettounsi, est passé inaperçu dans certains médias de grande écoute et a fait l’objet d’un black out total et volontaire, qui justifie la corrélation de la presse avec l’argent quelque soit sa couleur et succombe à l’amateurisme imposé par les lobbies et les groupes de pression. Galvanisé par l’envie de servir la Tunisie, Mehdi Jomaa a usé de sa liberté en tant que citoyen soucieux de l’intérêt du pays pour faire de la politique autrement et qui la définit comme une responsabilité accessible à tous.
Il est conscient que le système politique, organisé comme il l’est, n’est plus adapté, et ne répond plus aux préoccupations et aux inquiétudes de nos concitoyens. Les deux grands partis au pouvoir supportent difficilement la tentation de refonder l’offre politique pour créer un progressisme qui permet de rassembler.
Il appelle, via « Elbadil Ettounsi » à la moralisation de vie politique dans un pays ouvert qui stimule ses forces vives, tire son énergie de ses compétences et son tissu associatif et ou les pouvoirs publics ne craignent pas de différencier leurs approches selon la réalité locale pour corriger injustices et inégalités.
Personnellement, je trouve qu’une telle vision est cohérente et porteuse de beaucoup d’espoir notamment chez les jeunes qu’on a vu en nombre parmi les initiateurs de son mouvement politique et surtout chez les femmes qui peinent toujours à s’imposer dans la vie politique nationale. Mehdi Jomaa, s’est engagé solennellement à lancer le défi et sera suivi sans doute par une bonne partie de la population qui voit en lui une alternative plus que sérieuse pour le salut du pays.
Naturellement ce statut déplait et agace certains intrus et novices de la politique et vont même jusqu’à le qualifier comme « le trouble fête » de la prochaine présidentielle et c’est tant mieux, si c’est pour relever le niveau du débat politique. La France est en train de vivre un scénario semblable avec l’ascension d’Emanuel Macron, sauf que lui, il n’a jamais été boycotté par les médias nationaux.
Par Mohamed Abbes
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à TT.