Paris, 4 décembre (Xinhua) – Voici les principales informations à la Une de journaux nationaux français parus mardi :
LE FIGARO
Sous pression, l’exécutif prépare sa sortie de crise
Le président de la République, qui veut éviter un nouveau samedi noir, a réuni hier soir un comité interministériel pour étudier des mesures qui pourraient apaiser la colère des Français. Dans la journée, Edouard Philippe a reçu à Matignon les patrons des principaux partis politiques français.
Il devait aussi rencontrer ce mardi des représentants des « gilets jaunes ». Mais ces derniers ont, en ordre dispersé, durant la journée d’hier, décliné l’invitation. Le gouvernement, qui fait face à de nouveaux appels à mobiliser pour samedi, devrait annoncer des mesures dans les prochains jours.
Mais il est déjà confronté à d’autres contestations comme celles des lycéens et des ambulanciers. Un sondage publié lundi indique que 72% des Français continuent de soutenir les « gilets jaunes ».
LE MONDE
Macron sommé de désamorcer la crise
Avec la crise des « gilets jaunes », le chef de l’Etat est confronté à une pression sans précédent. Sa majorité se divise sur la réponse politique à apporter. L’opposition réclame la dissolution de l’Assemblée ou un référendum.
Une partie des « gilets jaunes » assume la radicalisation et appelle à un « acte IV » samedi 8 décembre. A Paris, comme en province, les auteurs de violences présentent des profils variés.
LIBERATION
Petit à petit, les gilets jaunes font leur nid
Deux semaines après le début de la mobilisation, de nouveaux secteurs se sont joints au mouvement ce lundi, renforçant la pression sur l’exécutif. Plus de 150 lycées ont été bloqués à travers le pays. Le mouvement lancé par les gilets jaunes est-il en train de s’étendre ?
Les lycéens sont entrés en piste, avec des confrontations parfois violentes avec la police. Ce qui complique davantage l’équation politique d’un exécutif sous pression maximale depuis les émeutes du week-end dans la capitale.
Mais si la jeunesse battant le pavé reste le cauchemar de tout gouvernement, la convergence n’est pas encore là. De leur côté, les gilets jaunes ont poursuivi leur stratégie consistant à bloquer raffineries, ports ou axes logistiques, provoquant les premières pénuries de carburant. Et d’autres mouvements, plus catégoriels, commencent à se joindre à la fête.
LES ECHOS
« Gilets jaune »: l’économie accuse le coup
Pour le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, l’impact sur l’activité est « sévère et continu ». La grande distribution a vu son chiffre d’affaires reculer de 15 % à 25 % depuis le début de la crise est l’une des craintes du gouvernement : que les « gilets jaunes » fassent dérailler l’économie française. A trois semaines des fêtes de fin d’année, les conséquences du mouvement se font déjà sentir de façon importante dans certains secteurs.
La grande distribution et plus généralement le commerce mais aussi l’agroalimentaire, l’hôtellerie et le transport aérien sont affectés. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a reçu toute la journée à Matignon les représentants de l’opposition, qui demandent un moratoire sur les taxes sur les carburants.
Un débat, proposé par le gouvernement, aura lieu à l’Assemblée mercredi et des mesures pourraient être annoncées par l’exécutif d’ici là pour tenter de calmer la crise. De leur côté, les députés de la majorité sont à la recherche aussi de solutions pour apaiser la révolte des « gilets jaunes ».
De la baisse d’impôts, prônée aussi par Bruno Le Maire, au coup de pouce au SMIC en passant par un retour de l’impôt sur la fortune (ISF), les députés, très inquiets, rivalisent de propositions, souvent divergentes.