Le déficit courant s’est aggravé de 16%, entre 2017 et 2018 (9 mois), à 8,7 milliards de dinars, ce qui représente 8,2% du PIB (7,8% du PIB en 2017), selon un rapport publié par la Banque Centrale de Tunisie, sur « Les évolutions économiques et monétaires et les perspectives à moyen terme – Octobre 2018 ».
D’après la BCT, le solde de la balance générale des paiements a chuté de 375%, à -708 millions de dinars (MD). Cette détérioration porte la marque du faible rythme de mobilisation des ressources extérieures, notamment sous forme d’investissements directs étrangers (IDE).
La dégradation des paiements extérieurs continue d’affaiblir le niveau des réserves en devises, qui, malgré la mobilisation de 500 millions d’euros sur le marché financier international, se sont établies, au 31 octobre 2018, à 4,6 milliards de dollars, soit l’équivalent 83 jours d’importation, contre 93 jours à fin 2017 ».
« La persistance des déséquilibres extérieurs et l’érosion des réserves de change continuent de mettre la pression sur le taux de change du dinar, lequel a poursuivi sa dépréciation vis-à-vis des principales devises, en dépit de l’intervention de la Banque des Banques sur le marché de changes, pour répondre aux demandes des différents acteurs économiques ».
Il est à noter que le dinar s’est déprécié, au cours des dix premiers mois de 2018, de 11,6% par rapport à l’euro et de 6,5% par rapport au dollar américain, comparativement à son niveau de 2017.