La diffusion d’une vidéo révélant les maltraitances subies par un enfant. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux : une femme, qui semble être la grand-mère, frapper violemment un enfant sur fond de cris et de pleurs… La scène se déroule dans une cuisine d’un logement à Sfax.
La police a arrêté la femme. « Elle a avoué avoir perpétré ces violences », a affirmé le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance. La femme va être poursuivie pour « torture, mauvais traitements sur mineurs et agression violente contre un enfant ».
Ce n’est pas la première fois que de tels actes sont rapportés dans des établissements éducatifs en Tunisie. Cette affaire vient relancer le débat sur les violences corporelles mais aussi sur l’implication de l’Etat dans le secteur de l’éducation.
Comment prévenir ces situations ?
« En Tunisie, nous avons construit une démocratie et nous avons ratifié une série de traités sur les droits de l’Homme mais il faut dire que malheureusement, dans beaucoup d’endroits, écoles et autres, (ce genre d’actes) se produit et notre rôle à tous, c’est d’y mettre fin », a déclaré en février dernier le ministre des droits de l’Homme, Mehdi Ben Gharbia, sur la radio.
« Il faut que nous comprenions que tout citoyen, enfant ou adulte, a son intégrité physique […]. Ce que nous avons vu montre que le chemin est encore long en Tunisie pour que ce principe soit respecté », a-t-il ajouté.
« Le chef du gouvernement s’est personnellement chargé du dossier depuis hier […]. L’important, ce n’est pas seulement de punir ces gens et d’enquêter, c’est comment mettre en place les mécanismes pour prévenir » de tels actes à l’avenir », a conclu le ministre.