Est-ce pour ne rien dire encore une fois? Qu’il sache d’emblée que le peuple ne se contentera pas de « ayettes » (versets) et d’une blague foireuse.
Le temps de l’adoration est bien passé et le président qui a du mal ou qui laisse faire son fils doit montrer pour une fois un peu de compassion pour des citoyens qui n’en peuvent plus. Il est trop tard de demander à BCE d’être le président des tunisiens.
Il les a abandonnés le jour de la proclamation des résultats des élections présidentielles. BCE a choisi d’être l’ami de Ghannouchi et l’ennemi des aspirations légitimes d’un peuple qui cherche la justice, l’égalité des chances et l’émancipation. Il a repris les réflexes du politicien sans envergure qui confond famille et État et qui défend sa progéniture contre les intérêts de la nation. BCE s’est endormi et a laissé faire pour ne pas dire a poussé à faire.
La politique sous son « règne » est devenue « souk et dallel » et la société a perdu toutes ses valeurs et ses principes. Comble de l’hérésie, nous avons vu se transformer des crapules en décideurs et des moins que rien en dirigeants politiques. Depuis quatre ans, nous attendons la constitution du tribunal constitutionnel.
Depuis quatre ans, nous attendons le décollage de l’économie. Depuis quatre ans, nous attendons les résultats des enquêtes sur l’assassinat de Belaïd et Brahmi.
Depuis quatre ans, nous attendons nous attendons de connaitre ceux qui ont envoyé nos enfants se faire tuer en Syrie et en Libye. Depuis quatre ans, nous attendons de voir notre Ministère de l’Intérieur purifié des taupes et des vendus…
Depuis quatre ans, nous attendons un Etat digne de ce nom où le citoyens et ses intérêts sont protégés et depuis quatre ans nous attendons se voir dessiner un avenir radieux pour un pays qui a connu les méandres de l’autoritarisme et du clanisme. BCE a déçu pour ne pas dire qu’il a trahi.
Sa seule réalisation c’est de nous avoir proposé et imposé un fils dont les compétences ne dépassent pas savoir faire et défaire ses lacets. La décence m’empêche de lui dire directement parle à mon c…, ma tête est malade mais je le pense tellement fort qu’il va finir par l’entendre. Aux tunisiens de se prendre en charge, aujourd’hui ni BCE ni Ammar Bezzouer n’est capable de leur donner de l’espoir. C’est à eux de le fabriquer!
Par Hanene Ben Salah, Universitaire