L’un des principaux responsables du naufrage de l’embarcation clandestine au large de Kerkennah au mois de juin dernier, est mort mardi. Selon le rapport d’autopsie, le suspect est décédé d’une crise cardiaque.
#Meanwhile Le décès de l'unique et principal suspect du drame suite à la migration clandestine de Kerkennah en #Tunisie, par arrêt cardiaque en détention.. fait penser qu'ils cherchent a étouffer le dossier! Qui est impliqué dans cette affaire, pour aller jusqu’à l’assassinat? ?
— The Godfather (@Al_Pacino_) August 15, 2018
Le suspect qui organise des traversées clandestines à partir de Kerkennah était recherché par les autorités depuis quelques mois.
La dépouille sera transférée à l’hôpital régional de Sfax pour être autopsié par le service de médecine légale, afin de déterminer la cause et les circonstances de sa mort.
Quatre-vingts quatre migrants sont morts au large de la Tunisie en tentant de rejoindre l’Europe, au moment où le nouveau ministre de l’Intérieur italien a martelé en Sicile son discours anti-immigration.
Quatre-vingts quatre corps ont été repêchés au large des côtes du gouvernorat de Sfax, dans le sud de la Tunisie et 68 migrants ont pu être secourus.
L’embarcation avait été repérée dans la nuit alors qu’elle était « sur le point de couler » au large de l’île de Kerkennah.
Parmi les rescapés figurent 60 Tunisiens, un Libyen et sept ressortissants d’autres pays du Maghreb et d’Afrique sud-saharienne.
« Le bateau avait une capacité maximale de 75 à 90 personnes mais on était plus de 180 », a raconté à l’AFP Wael Ferjani, un survivant tunisien originaire de la région de Gabès (sud). « Alors que l’eau s’infiltrait dans l’embarcation, des migrants ont sauté à l’eau et certains se sont noyés », a-t-il ajouté.
Femme et enfants
Ce naufrage de migrants est le plus meurtrier en Méditerranée depuis le 2 février quand 90 personnes, en majorité des Pakistanais, sont mortes noyées au large de Zouara, dans l’ouest de la Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Des Tunisiens en quête d’emploi et d’une vie meilleure tentent régulièrement de traverser la Méditerranée, en direction de l’Italie.
En mars, 120 personnes, en majorité des Tunisiens, tentant de rejoindre clandestinement les côtes italiennes avaient été secourues par la marine tunisienne.
Et en octobre 2017, 46 migrants étaient morts au large de Kerkennah après le naufrage de leur embarcation entrée en collision avec un navire militaire tunisien.