Du temps où j’étais optimiste à la nomination de Youssef Chahed au gouvernement -autant dire du temps où j’étais con-je me rappelle la venue de Riadh Mouakhar au ministère de l’environnement.
Lancement aujourd'hui d'une #police de l'#environnement en #Tunisie. Les peines pour les infractions vont de l'amende à de la prison. pic.twitter.com/TVXlDeB8Nm
— Akim Rezgui (@akimrez1) June 13, 2017
Il prend ses fonctions et nomme un gros calibre dans son cabinet, une franco-tunisienne spécialiste des questions environnementales qui a roulé sa bosse dans les instances mondiales les plus prestigieuses et accumulé une grande expérience en matière de gestion des affaires locales et de l’environnement.
Première décision qu’elle prend : Attaquer le gros chantier des eaux pluviales et la gestion préventive des inondations. Pour elle c’était une priorité absolue. Pour Mouakhar, ce travail de fond ne lui permet pas de percer politiquement, car comme Néji Jalloul, Mouakhar est un adepte de la politique tapageuse.
Il aime la parlote aux médias, il aime les caméras et ce projet des eaux pluviales était mal venu. Il décide alors de recaler ce dossier et s’attaque plutôt à son projet de la nouvelle caserne des policiers environnementaux : une armada de ploucs accoutrés dans des habits de majorettes qui sillonnent le pays dans des pick-up verts et qui ne font qu’ajouter de la pollution à la pollution.
La dame – que je ne nommerai pas – a fini par jeter l’éponge, et depuis, le Ministre Riadh Mouakhar a tout faux. Pour les fans de Youssef Chahed qui font circuler depuis hier les photos de villes européennes inondées, je veux leur dire que la gestion des inondations est une affaire de bonne gouvernance aussi.
Par Issam Ayari, auteur et homme de théâtre