Tunis — La scène cinématographique et culturelle tunisienne vient de perdre aujourd’hui le producteur tunisien et directeur des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) Nejib Ayed victime d’une crise cardiaque à son domicile, à Tunis.
La dépouille de Néjib Ayed, dont le décès a été un « énorme choc » pour ses amis qui l’ont trouvé mort à son domicile (les membres de sa famille en vacance à Sousse) selon Seima Mzoughi conseillère chargée de la communication auprès du Ministère des affaires culturelles. Sa dépouille sera transférée à l’hôpital Charles Nicolle pour être autopsiée.
Nejib Ayed aurait eu selon les premières informations, un malaise cardiaque sévère. Seima Mzoughi a, par ailleurs, indiqué à l’agence Tunis Afrique Presse, que les Ministres des affaires culturelles et de l’Intérieur sont en train de prendre les mesures nécessaires pour la prise en charge des membres de sa familles, encore sous le choc de sa subite disparition, et pour le transfert de sa dépouille à l’hôpital Charles Nicolle faisant savoir que les obsèques se tiendront dans sa ville natale, Ksar Hellal. La date de ses funérailles, a-t-elle précisé, sera annoncée ultérieurement.
Né le 13 décembre 1953 à Ksar Hellal, le producteur tunisien Néjib Ayed a été nommé pour la troisième année consécutive, directeur des Journées cinématographiques de Carthage 2019, prévues du 26 octobre au 2 novembre prochain. Titulaire d’une maîtrise de littérature française, il travaille comme critique de cinéma pour Le Temps (1975-1977) et responsable de la rubrique culture pour Réalités (1978-1980). Entre 1973 et 1979, il est secrétaire général puis président de la Fédération tunisienne des ciné-clubs de 1980 à 1988.
Directeur de la Société anonyme de production et d’expansion cinématographique en charge des productions puis de la promotion internationale, contribuant ainsi à la production de plusieurs films tunisiens. En 1991, il prend la tête du Festival international du film pour l’enfance et la jeunesse. En 1999, il fonde sa propre agence de production, « Rives productions », qui produit plusieurs films à l’instar de « L’Odyssée », de Brahim Babaï en 2003, ou « Les Anges de Satan », d’Ahmed Boulane en 2007. En 2017, il devient directeur exécutif des Journées cinématographiques de Carthage succédant à Ibrahim Letaïef.