Tunis – Le groupe terroriste « Daech » ou (EI) a revendiqué, aujourd’hui, le meurtre d’un Tunisien dont le corps a été retrouvé le mois dernier dans le centre de la Tunisie, a rapporté samedi le centre américain de surveillance des sites jihadistes, SITE.
IS Media Affiliate Releases Video of Fighter Beheading Accused Spy in Tunisia https://t.co/i95OipNzD4
— SITE Intel Group (@siteintelgroup) March 16, 2019
Selon SITE, l’EI a diffusé samedi une vidéo sur le réseau « Telegram » montrant la décapitation au Mont Mghilla d’un homme présenté comme Mohamed Lakhdhar Makhloufi. Selon la même source, l’EI accusait cet homme d’être « un espion » des services de sécurité tunisiens.
https://twitter.com/Q_Chapuis/status/1106931076574916608
Le 21 février dernier, le cadavre décapité d’un homme, a été découvert, dans la localité de « Mkhalfia », au Mont Mghila, dans la délégation de Cebbala (gouvernorat de Sidi Bouzid dans le centre du pays). La tête de la victime a été découverte, jeudi matin, à Jebel Mghila, dans une caisse en plastique que le défunt plaçait à l’arrière de sa moto.
Le reste du corps a été retrouvé, le soir même, à 4 km de Faidh Khaled (délégation de Sbeïtla, gouvernorat de Kasserine), après un ratissage de la zone, par une unité de l’armée et la Garde Nationale et une brigade du génie militaire qui a fait exploser deux mines placées sur les lieux, sans faire de victimes.
Agé de 55 ans, Mohamed Lakhdar Makhloufi était père de quatre enfants. Il travaillait comme ouvrier de chantier.
Le Ministère de la Défense a indiqué que le corps d’un homme portant le même nom que celui donné dans la vidéo avait été découvert le 21 février dans ce secteur. L’enquête a été confiée au pôle antiterroriste dès la découverte du corps, a déclaré pour sa part Sofiène Sliti, le porte-parole de cet organisme, selon l’agence France Presse.
Mabrouk Soltani, un jeune berger de la région du mont Mghila, à Sidi Bouzid, avait été décapité par des terroristes le 13 novembre 2015. Son frère Khalifa a été retrouvé mort deux ans plus tard. Pour la région, la menace terroriste s’ajoute à un sentiment de délaissement et de marginalisation qui n’a pas changé depuis 2011.