Les dirigeants des 350 municipalités tunisiennes doivent être élus ces prochaines semaines, a indiqué mercredi l’instance chargée des élections, précisant que tous les recours contre le scrutin du 6 mai, les premières municipales libre en Tunisie, avaient été rejetés.
L’Instance supérieure indépendante des élections (Isie) a indiqué que les conseils municipaux avaient 21 jours pour se réunir et élire leur maire à partir de la parution des résultats au Journal officiel.
Pour Tunis, dont les résultats ont été publiés au JO le 8 juin, les conseillers municipaux doivent ainsi être conviés à élire leur maire avant la fin du mois.
« Il y a eu 43 recours en justice concernant ces élections municipales, mais tous ont été rejetés » principalement pour des raisons de vice de forme, a-t-il précisé le président de l’Isie, Mohamed Tlili Mansri.
« En nombre de sièges, les listes indépendantes sont arrivées en tête avec 2.373 sièges », a-t-il indiqué, tandis que le parti islamiste Ennahdha a obtenu 2.139 sièges et le mouvement présidentiel Nidaa Tounès 1.600 sièges. Ces deux partis sont alliés au pouvoir mais ils seront en concurrence pour les législatives et la présidentielle prévues en 2019.
Un contexte compliqué pour mettre en place les alliances, alors que dans la plupart des villes, aucun parti n’a la majorité requise.
A Tunis, où la candidate d’Ennahdha Souad Abderrahim est arrivée en tête mais sans majorité, les tractations sont en cours depuis le 6 mai, sans avoir encore abouti à un accord. Le taux d’abstention définitif s’est situé à 64,4% des 5,3 millions d’électeurs inscrits, dans un pays de 11,4 millions d’habitants.
Cette abstention massive notamment chez les jeunes s’explique par une méfiance envers la classe politique aux manettes depuis le Printemps arabe et des difficultés économiques qui perdurent.