Tunis, (Avec Xinhua) – « L’Etat ne peut pas supporter à lui seul le coût de la volatilité des prix des hydrocarbures, au risque de compromettre gravement l’investissement, les transferts sociaux et les autres priorités vitales du pays ou de creuser encore davantage les niveaux d’endettement », a déclaré mardi le Ministre Tunisien des Finances, Ridha Chalghoum.
Lors d’un point de presse sur les raisons des récentes augmentations des prix des carburants, M. Chalghoum a expliqué que « nous procédons chaque trimestre, à une évaluation de l’évolution des prix des carburants, à l’échelle internationale, pour identifier la charge qui pourrait être supportée par l’Etat et décider de la nécessité ou pas de recourir à une régulation des prix ».
Et d’insister qu’à ce titre, « nous sommes pour l’organisation d’un débat national sur l’endettement et si tout le monde s’accorde sur l’option de s’endetter davantage, pour ne rien augmenter en contrepartie (…) nous serons d’accord sur cette option ». « Mais ce qui est sûr, a-t-il poursuivi, c’est que l’Etat fait aujourd’hui de son mieux, pour atténuer le fardeau du citoyen et honorer ses engagements prioritaires en termes de remboursement de ses dettes, de paiement des salaires, de développement, etc ».
Evoquant la dernière augmentation des prix des hydrocarbures, le ministre a appuyé que le gouvernement était contraint de procéder à la sorte pour ainsi minimiser les effets de l’évolution des prix internationaux. « Nous sommes dans une démocratie, il y a des décisions qui ont été prises conformément à la loi de finances en vigueur ». « La société civile et les citoyens ont réagi et nous comprenons les préoccupations des uns et des autres à moins que nous sommes, aussi, dans l’obligation de répondre à certaines priorités », a-t-il ajouté.