Tunis — Le président de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib a dénoncé, mercredi, la « bureaucratie » qui entrave, selon lui, le développement et l’investissement dans le pays. « Dans l’administration tunisienne, il y a, aujourd’hui, plus de 400 mesures bureaucratiques, appuyées par des lois, des décrets et des réglementations, non nécessaires, » qui « entravent, jusque-là, le processus de développement, » a-t-il ajouté dans une déclaration aux médias, en marge d’une rencontre-débat au siège de l’INLUCC sur « la corruption dans le domaine législatif. »
انطلاق فعاليات اللقاء الحواري حول "الفساد التشريعي".#INLUCC#ما_تخليش_الفساد_يفكلنا_تونس#بلغ_عن_الفساد_80102222
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D’après Tabib, la présidence du gouvernement a reconnu ce blocage et promis de résoudre le problème dans les plus brefs délais. Dans le même sillage, Tabib a indiqué que la Banque mondiale avait alerté, en 2011, les autorités tunisiennes sur l’existence de 38 lois promulguées sous le régime Ben Ali et qui visaient à servir, en ce moment-là les intérêts du clan Ben Ali dans les domaines de la douane et de l’investissement.
« Ces lois sont toujours en vigueur, » a averti Tabib, en s’interrogeant « à qui profite aujourd’hui cet arsenal législatif. » Sur un autre plan, le président de l’INLUCC a indiqué la législation tunisienne souffre de plusieurs lacunes, soulignant que le démantèlement du système de corruption passe obligatoirement par la reddition des comptes, la poursuite en justice des corrompus et le changement des mentalités. À l’issue de cette rencontre-débat, un accord de partenariat a été signé entre l’Instance anticorruption et le Centre D’Études Juridiques et Judiciaires.