Hamma Hammami est né le 8 janvier 1952 à Laarousa (gouvernorat de Siliana). Il a entamé son activité politique en 1970 au sein de l’Union Générale des Etudiants tunisiens (UGET) et a été arrêté pour la première fois en 1972, à l’issue de sa participation aux événements dits « Samedi Noir ».
En 1973, il a rejoint l’organisation prohibée « Perspectives » et a été condamné à 8 ans et demi de prison. Libéré six ans plus tard. Il est affecté physiquement par la torture pratiquée à son encontre. Il est envoyé aux frais de l’Etat tunisien en France pour y être soigné. Hammami a contribué en 1986 à la fondation du parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) et a occupé le poste de porte-parole officiel.
En 1988, il a refusé la signature du pacte national présenté par le président déchu, Zine El Abidine Ben Ali lors de son ascension au pouvoir et signé par tous les partis politiques y compris le mouvement Islamique Ennahdha.
En 1990, Hammami a dirigé le journal « El Badil » suspendu une année plus tard. Il a été arrêté et jugé plusieurs fois, la dernière c’était en 2002. Il a passé globalement 10 ans de prison et plus de 10 ans dans la clandestinité.
En 2005, il a contribué à la fondation du Collectif 18 octobre Pour les Droits et les Libertés en Tunisie et a été arrêté après le déclenchement de la Révolution Tunisienne. Hammami a été intercepté par le ministère de l’Intérieur, quelques jours avant le départ du président déchu.
Après la Révolution, Hammami est devenu une figure populaire opposée au premier et au deuxième gouvernement de Mohamed Ghannouchi, composés essentiellement de figures appartenant à l’ancien régime.
Il s’est également opposé au gouvernement du feu Béji Caïd Essebssi. Son parti n’a pas intégré la haute instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution.
Hammami était parmi les premiers à appeler à la création d’une Assemblée constitutive qui rompt avec l’ancien régime. Cette proposition a été réalisée après le sit-in « Kasbah 2 ». Il a occupé la troisième place lors du premier tour des premières élections présidentielles après la Révolution.