Rades – Une équipe des forces sécuritaires s’est rendue jeudi au siège de la chaîne privée « Nessma TV », à Rades dans la banlieue de Tunis, pour exécuter une décision de saisie, émise par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).
Plusieurs protestataires venus soutenir la chaîne se sont rassemblés devant l’entrée principale des locaux de Nessma. Selon Oussama Khélifi représentant de la chaîne privée, le personnel a été surpris de voir des journalistes interdits de rejoindre leurs postes par la police, démentant avoir été informé de cette mobilisation « surprise ».
Le représentant de la chaîne a accusé la président du gouvernement d’être à l’origine de cette procédure, dénonçant une volonté de restreindre la liberté d’expression. Plusieurs citoyens ont scandé des slogans hostiles au gouvernement, exprimant leur pleine solidarité avec la chaine de télévision.
Pour sa part, Radhia Saâdi, membre de l’autorité de régulation audiovisuelle (HAICA), a indiqué que la décision de saisie du matériel de diffusion a été prise après avoir usé de tous les moyens légaux, citant à ce propos, les avertissements et les amendes. « La décision intervient en application de l’article 31 du décret-loi 116 relatif à la liberté de la communication audiovisuelle et portant création de la Haica », a –t-elle précisé.
Cet article dispose qu’en cas d’exercice des activités de diffusion sans licence, « la HAICA inflige des amendes allant de vingt mille dinars à cinquante mille dinars et elle peut ordonner la confiscation des équipements utilisés dans l’accomplissement de ces activités ».