L’un des deux Tunisiens enlevés le 15 mars au Cameroun a été tué « par ses ravisseurs » et l’autre libéré avec deux autres otages camerounais au cours d’une « opération spéciale » lancée mardi par l’armée, a annoncé le gouvernement camerounais.
Cette opération « a permis la libération de trois des employés (d’une) société tunisienne enlevés le 15 mars par des terroristes » dans la région anglophone du Sud-Ouest, dont « un ingénieur tunisien », selon un communiqué du gouvernement. « Le deuxième ingénieur tunisien a été assassiné par ses ravisseurs ».
Le texte, signé du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, affirme qu’au cours de cette opération, « quatre terroristes ont été neutralisés (tués) ».
« Nos forces ont récupéré la dépouille mortelle du deuxième ingénieur tunisien », ajoute-t-il en affirmant que les ravisseurs, non identifiés, avaient « menacé d’exécuter les otages si une rançon ne leur était pas versée dans les 24 heures ».
C’est la première fois qu’un étranger est tué en zone anglophone.
Ces dernières semaines, les séparatistes de cette zone qui regroupe les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avaient menacé de s’attaquer aux entreprises étrangères présentes dans ce secteur.
La situation sécuritaire des régions anglophones du Cameroun s’est considérablement dégradée depuis que 47 séparatistes, dont leur leader Sisiku Ayuk Tabe, ont été extradés, fin janvier, du Nigeria vers le Cameroun.