Tunis — Le député franco-israélien des Français à l’étranger, fervent soutien de Benyamin Netanyahou et proche de la droite israélienne a appelé sur son compte officiel sur le réseau Facebook au boycott du tourisme en Tunisie en réponse à la politique anti-sioniste du nouveau président tunisien, Kaïs Saied.
Alors que #ArabieSaoudite, #UAE, #Bahrain ou #Maroc font le choix de la réconciliation avec #Israël, la #Tunisie, jadis modèle de vivre-ensemble, s'enfonce dans la haine obsessionnelle et suit les traces de l'#Iran. Le sport n'est pas épargné. Il faut boycotter les boycotteurs! https://t.co/GVMWMr9S3i
— Meyer Habib (@Meyer_Habib) January 31, 2020
« La Tunisie érige la haine d’Israël en politique d’état, boycotte un sportif franco-israélien – Allez-vous continuer à vous y rendre et cautionner ?! », s’est insurgé l’élu sur Facebook. « Alors que l’Égypte et la Jordanie ont conclu des accords de paix, que l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn ou le Maroc ont engagé une normalisation des relations avec Israël, la Tunisie s’enfonce dans la haine obsessionnelle et suit les traces de l’Iran. Même le sport n’est pas épargné. Quelle tristesse ! », a-t-il ajouté.
@Meyer_Habib même T cousins en Tunisie vont te haïr ! Grosse merde raciste que tu es ! Être humain sans couilles, gros et laid, beurk ! https://t.co/TDAoBmGpRI
— Bilax ! (@Bilou_Zarzis) February 9, 2020
« Le 29 janvier, le très anti-sioniste président tunisien Kaïs Saïed a demandé l’ouverture d’une enquête sur la participation d’un tennisman franco-israélien, Aaaron Cohen, au tournoi international junior, qui se déroule à El-Menzah (Tunis). Imaginez : une enquête officielle pour un joueur de tennis de 17 ans. N’ont-ils vraiment rien de mieux à faire dans un pays miné par le djihadisme, la crise économique, la colère sociale ? À moins que c’en soit la raison, Israël – comme hier le Juif – faisant office de bouc émissaire !”, a souligné le député franco-israélien.
« La Tunisie est un pays cher à mon cœur. Ma famille y plonge une partie de ses racines et son nom était jadis pour tous, synonyme de vivre-ensemble. Il semble que ces dernières années les dirigeants tunisiens ont troqué l’esprit de progrès et de tolérance si cher à Bourguiba contre l’islam politique et la haine d’Israël venus d’Alger et de Téhéran… C’est lamentable », a-t-il ajouté.
« Un de mes plus beaux souvenirs est ce voyage en novembre 2005 en tant que vice-président du CRIF dans la délégation de l’ancien ministre des affaires étrangères israélien Silvan Shalom, lui-même natif de Gabès, pour le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) organisé sous Ben Ali par l’ONU à Tunis. Mon cœur s’est serré quand le vol de Tel-Aviv s’est posé sur l’aéroport de Djerba, plus encore devant l’accueil fraternel réservé par les officiels tunisiens. A l’époque la normalisation si naturelle entre la Tunisie et Israël semblait en voie de réalisation. Autres temps, autres mœurs… Aujourd’hui, le pays s’enfonce dans l’obscurantisme et l’islamisme. Quel gâchis après les promesses du printemps arabe, né en Tunisie en 2010… », a rappelé l’élu.
« Appel à boycotter le pèlerinage de la Ghriba »
« Pour reprendre les termes du Président de la République, l’anti-sionisme est un anti-sémitisme. C’est pourquoi, quel que puisse notre attachement sentimental, affectif, voire familial à la Tunisie, on ne peut pas continuer à faire comme si de rien n’était. Ce serait une faute. Il faut cesser provisoirement de se rendre dans un pays qui a érigé la discrimination, la haine d’Israël et l’antisémitisme en politique d’État. Je pense notamment au pèlerinage de la Ghriba. En plus d’être un enjeu de sécurité, c’est une question de morale. Il faut boycotter les boycotteurs! », a-t-il conclu, assurant saisir de la question le prochain ambassadeur de la France en Tunisie.
En juillet 2016, des documents provenant du bureau du Premier ministre israélien révèlent que Meyer Habib a financé plusieurs voyages à l’étranger de Benyamin Netanyahou dans les années 2000
Le 25 juillet, le commissariat du XIXe arrondissement de Paris reçoit le coup de fil de Meyer Habib qui se présente comme député français. Celui-ci cherche à obtenir des informations sur une garde-à-vue qui se déroule au même moment. Le policier refuse. Le ton monte au point que le policier qui a reçu l’appel a depuis déposé une main courante, révèlait 20 Minutes.
Meyer Habibb député UDI des Français de l’étranger. Au quotidien, il raconte qu’alerté par une connaissance, il a cherché à prendre des nouvelles de deux hommes retenus au commissariat après leur participation à une bagarre. Les gardés à vue sont présentés comme membre de la communauté juive. Ils auraient eu un accrochage avec des jeunes de confession musulmane, écrivait 20 Minutes.
Comme il en a le droit, le policier refuse de livrer des informations sur cette garde à vue. Dans son récit des faits, il écrit: « Il (Meyer Habib) finissait par chercher à obtenir ma clémence en vue d’obtenir une levée de garde à vue immédiate des deux protagonistes car arguant selon lui qu’ils bénéficiaient de garanties de représentation et qu’ils ne pouvaient faire l’objet d’une telle mesure en cette période de jeûne de Tisha Beav. »