Trois cigognes blanches ont été tuées par balles par un ancien sécuritaire à la retraite. Cet acte macabre a été commis en pleine journée et au milieu de citoyens locaux indignés. Une association locale de protection de l’environnement, a décidé de porter plainte.
Le président de l’association a qualifié l’affaire de « catastrophe environnementale » commise devant quelques habitants de la région qui n’ont pas réussi à empêcher ce méfait.
Abdelaziz Bakeri, le président de cette organisation, « dénonce un acte honteux de destruction d’espèces protégées et en appelle à la vigilance de chacun ».
« Lorsque des oiseaux protégés sont blessés ou tués par une arme ou un fusil de chasse, ça jette forcément le discrédit sur notre fédération », ajoute M. Abdelaziz Bakeri.
La cigogne blanche se nourrit essentiellement d’insectes comme les grillons, sauterelles et criquets,
A l’entrée de la ville de Béja, en venant de Tunis, le visiteur ne peut que remarquer l’immense monument où trônent trois cigognes, ces oiseaux migrateurs majestueux, symboles de la ville de Béja et sources de bon augure pour ses habitants.
Pour le Nord-Ouest de la Tunisie, en particulier, la région de Béja, la cigogne est annonciatrice d’abondantes moissons et de prospérité pour les habitants qui sont toujours à l’affût de sa première arrivée, à la mi-avril de chaque année.
Les cigognes, comme l’hirondelle d’ailleurs, apparaissent avec le printemps et juste à la fin de la période des pluies. Leur séjour, dans la région, se poursuit jusqu’à la fin du mois de septembre. Elles arrivent des différents coins du monde pour nicher sur les toits des bâtiments de la ville, les minarets des mosquées ainsi que sur les poteaux électriques.
L’oiseau s’installe pour de longs mois, surtout pour profiter de la chaleur et de l’abondance de nourriture telles que les insectes, les poissons et les grenouilles qui prolifèrent dans les mares, les cours d’eau et les nombreux oueds de la région, outre les reptiles, les petits mammifères et les oisons.
Chaque année, les habitants de la région de Béja accueillent avec enthousiasme la venue des cigognes, protègent leurs nids et veillent à leur tranquillité et à leur sécurité, surtout qu’elles sont le symbole de leur ville et leur porte-bonheur.
La cigogne choisit les hauteurs pour nidifier, mettre ses oeufs à l’abri de tous les dangers et alimenter ses petits jusqu’à ce qu’ils puissent voler de leurs propres ailes et chercher leur nourriture. Sa préférence va aussi pour les hauts poteaux électriques qui représentent pour elle un lieu sécurisé ce qui est, parfois, à l’origine de problèmes techniques et de coupures de courant.
C’est pourquoi, la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) a pris les devants et a aménagé des nids au dessus des poteaux électriques haute tension pour y accueillir les cigognes, protéger la vie de cette espèce et garantir la sécurité de son réseau électrique.
Dans le monde, il y existe 17 espèces de cigognes dont les plus connues sont les cigognes blanches qui viennent dans le Nord-Ouest de la Tunisie. Cet oiseau migrateur se distingue par son envergure atteignant 2 mètres et son long bec à dominante rouge.