Trois gardiens d’une prison du nord de la France ont été légèrement blessés au cours d’une agression commise par l’islamiste allemand Christian Ganczarski, considéré comme le cerveau des attentats de Djerba en 2002, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Le parquet antiterroriste a annoncé se saisir de l’enquête pour tentatives d’assassinats sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste.
Le directeur régional des services pénitentiaires, Alain Jégo, a confirmé à l’AFP qu’un « détenu, qui finit de purger une longue peine et qui risque de faire l’objet d’une extradition vers les Etats-Unis, a agressé légèrement trois agents à l’arme blanche » à la prison de Vendin-le-Vieil, près de Lens.
De source syndicale, non démentie par l’administration pénitentiaire, il s’agit bien de l’islamiste Christian Ganczarski, condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour son rôle-clé dans la préparation de l’attentat de la synagogue de Djerba qui avait fait 21 mots en avril 2002.
Selon M. Jégo, l’agresseur était armé d’un ciseau à bout rond et d’une lame de rasoir. Quatre agents ont tenté de le maîtriser et trois ont été blessés, l’un étant hospitalisé « pour bien suturer la plaie » au niveau du cuir chevelu, d’après la même source.
D’après le syndicat UFAP-UNSA, « à l’ouverture de la cellule, l’agresseur a crié ‘’Allah Akbar’’ à chaque fois qu’il mettait des coups de lame aux collègues ».
Converti à l’islam, Christian Ganczarski est également l’ancien responsable de la maintenance et du cryptage des réseaux de communication d’el-Qaëda et a vécu aux côtés de Ben Laden en Afghanistan.