Deux soldats israéliens ont tenté d’appréhender un enfant palestinien de trois ans pendant quelques minutes dans un quartier à Hébron, pour avoir jeté des pierres et tenter de les agresser… avec un tournevis!
La police prétend que l’enfant a, dans un premier temps, jeter des pierres sur les soldats, puis les a poursuivi avec un tournevis…
The police say the three-year-old boy was sent to throw stones at the officers and then ran at them with a screwdriver https://t.co/QN3caobpjf
— Haaretz.com (@haaretzcom) March 28, 2018
Une vidéo postée sur les réseaux sociaux montre le père de l’enfant tentant de soustraire aux deux soldants de l’occupation l’enfant terrorisé et en pleurs. La police Israélienne a qualifié l’incident de «provocation délibérée».
L’Unicef affirme, dans un rapport accablant publié en 2013, que des enfants palestiniens vivant en Cisjordanie subissent de mauvais traitements dans le système de détention militaire israélien. Des actes que l’agence onusienne qualifie de «répandus, systématiques et institutionnalisés» et qui violent les lois internationales.
Israeli Occupation Forces arrest a 3-year-old child, claiming he tried to "attack" them.
Please send your thoughts and prayers to the families of these brave soldiers. pic.twitter.com/SulRmnfgwx
— CJ Werleman (@cjwerleman) March 28, 2018
Le motif invoqué pour leur arrestation est souvent le même: avoir jeté des pierres sur les forces armées, ou être soupçonné de l’avoir fait. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance dénonce les tribunaux militaires pour enfants «uniques au monde», alors qu’ils n’existent dans d’autres pays qu’à titre exceptionnel.
La loi du silence
Pourquoi arrêter des enfants alors qu’ils ne jettent que des pierres? Un membre de l’Unicef explique, sous couvert d’anonymat, que l’armée souhaite faire régner en Cisjordanie la loi du silence.
Il suppose que si l’armée israélienne emprisonne des enfants, même innocents, c’est pour que les familles palestiniennes préviennent d’autres enfants, afin qu’ils évitent la prison, en arrêtant de jeter des pierres.
Lorsqu’ils sortent de prison, la plupart d’entre eux sont traumatisés par leur expérience. Ils évitent de sortir dans la rue et se mettent à fuir lorsqu’ils croisent un soldat.