La police saoudienne a arrêté un jeune homme qui avait publié sur internet une vidéo où il proférait des menaces d’immolation à l’encontre des femmes conduisant des voitures.
Threat to attack #women drivers: One held — https://t.co/Sb6zIxdH3u #SaudiArabia
— Saudi Gazette (@Saudi_Gazette) September 30, 2017
«Les forces de l’ordre de la province d’Ach-Charqiya ont interpellé un individu qui menaçait les femmes voulant conduire des voitures. Son dossier a été transmis au procureur général», informe le ministère saoudien de l’Intérieur.
Selon la police, c’est le gouverneur de la province qui a ordonné l’arrestation de l’homme en question.
Mardi soir, le roi Salmane a ordonné la délivrance de permis de conduire « indifféremment aux hommes et aux femmes », selon un décret qui a résonné comme un séisme dans le royaume.
https://twitter.com/soudia2030/status/914059598780301312
Cette mesure, réclamée depuis 1990 par des militantes dont certaines ont été arrêtées pour avoir défié l’interdiction, doit entrer en vigueur à partir de juin 2018.
#فيديو..
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المراهق مهدد النساء يعود بفيديو اعتذار: "والله إن الموضوع طقطقة" ، والجهات الأمنية تقبض عليه.
— أخبار السعودية (@SaudiNews50) September 30, 2017
L’Arabie saoudite a autorisé les femmes à conduire, brisant un tabou dans ce royaume ultra-conservateur régi par une vision rigoriste de l’islam, qui continue à leur imposer d’autres restrictions.
La communauté internationale a salué la décision historique du royaume saoudien, le seul pays au monde à interdire jusqu’ici le volant aux femmes.
La décision porte l’empreinte du prince héritier Mohammed ben Salmane, 32 ans, architecte d’un vaste programme de réformes économiques et sociales baptisé « Vision 2030 ».
« Je suis sous le choc, je ressens une très grande joie », a lancé Haya Rakyane, employée de banque de 30 ans installée à Ryad. « Je ne m’attendais pas à une telle décision avant 10 ou 20 ans », a-t-elle déclaré à l’AFP.