Les vols n’épargnent rien et personne. Nous ne sommes plus en sécurité nulle part. Des victimes tous les jours et des gamins partent à la fleur de l’âge poignardés par des criminels pour leur soustraire un téléphone ou un bijou qui seront vendu à trois sous pour financer « Zatla » ou autre chose.
Oui, trop c’est trop ! Il faut que l’hécatombe s’arrête ! Il faut que l’hémorragie cesse ! La vie d’un homme ou d’une femme n’est pas celle d’un insecte. Il faut la préserver, la protéger et veiller sur elle.
Deux jeunes frères ont été attaqués hier par des délinquants à l'Aouina.
L'un (18 ans) est décédé et l'autre (23 ans) est à l’hôpital.
Que peuvent dire nos chers politiciens à leurs parents?
Où est l’État?… https://t.co/W0fYTit3Bn— Massir Destin (@MassirDestin) August 28, 2019
On tue et on mutile comme si on se débarrasse d’une mouche ou d’un moustique. Des voleurs continuent à se balader librement sans être inquiétés, des assassins courent toujours. Des policiers trop laxistes ou sans moyens réagissent péniblement et souvent trop tard. Des tribunaux marchent au ralenti privant beaucoup de victimes de leurs droits élémentaires à la sécurité, des décisions et des jugements qui attendent toujours d’être exécutés.
Ce climat de peur qui engendre la haine et la vengeance pèse trop lourd! Le tunisien aujourd’hui a peur, peur pour son intégrité, sa famille et ses biens. Tout ça doit cesser! Nous devons nous sentir en sécurité dans notre pays avec une police qui fonctionne, une justice qui passe et une législation qui sanctionne.
Combien de morts encore pour se pencher sur la sécurité intérieure du pays ? Trop de victimes, trop d’horreur, trop de laisser-aller et trop d’irresponsabilité. Faut-il s’armer pour se défendre ? Nous ne sommes pas loin de cette revendication. Politiciens de tous bords, réveillez-vous, la sécurité fout le camp.
Par Ali Gannoun, professeur à l’Université de Montpellier