Un groupe armé a pris vendredi le contrôle d’une prison dans le sud de Tripoli où sont détenus les principaux dirigeants de l’ancien régime de Mouammar Kadhafi, dont le sort était inconnu en soirée, a-t-on appris de source judiciaire.
قبل قليل – هدم منزل القيادي بالجماعة الإسلامية المقاتلة والمسؤول عن سجن الهضبة"خالد الشـريف "في منطقة زناتة من قبل شباب العاصمة #طرابلس pic.twitter.com/g13SMukwK0
— sky news libya (@skynewslibyn1) May 26, 2017
Plus d’une trentaine d’importantes personnalités de l’ancien régime sont détenues dans cette prison, parmi lesquelles le dernier Premier ministre de Kadhafi, Baghdadi al-Mahmoudi, et l’ex-chef des services de renseignements, Abdallah Senoussi, tous les deux condamnés à mort en 2015.
اشتباكات عنيفة بأكبر أحياء العاصمة الليبية #طرابلس
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« Les gardes de la prison ont été contraints de se retirer après une attaque menée par Katiba Thowar Tripoli, un groupe armé loyal au gouvernement d’union (GNA) », a indiqué la source judiciaire sous couvert de l’anonymat, faisant état de deux morts parmi les gardes.
كتيبة ثوار #طرابلس تقوم بهدم منزل خالد الشريف بمنطقة #زناتة و أنباء عن التوجه الي بيت عبد الحكيم بلحاج.
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On ignorait dans l’immédiat si ce groupe a gardé les prisonniers sur place, s’il les a transférés dans un autre endroit, ou s’il y a eu des victimes parmi les détenus durant l’attaque.
La prison Al-Hadhba était jusqu’à présent contrôlée par un groupe islamiste dirigé par Khaled Chérif, ancien vice-ministre de la Défense de l’ancien gouvernement mis en place par la coalition Fajr Libya qui s’était emparée de Tripoli en 2014.
M. Chérif a confirmé sur la chaîne Libya al-Ahrar que les gardes de la prison s’étaient « retirés », faisant état de blessés.
Il avait appelé plus tôt les autorités à intervenir pour protéger la prison et les détenus, et a accusé Katiba Thowar Tripoli d’avoir mené l’assaut.
Le capitale libyenne a été dans le même temps le théâtre vendredi de violents combats entre des forces loyales au GNA soutenu par la communauté internationale à des groupes rivaux dans plusieurs quartiers de la capitale.
Au moins 28 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées dans ces violences, selon le ministère de la Santé.