L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a souligné l’urgence de changer la composition du gouvernement actuel et de nommer dans les plus brefs délais un nouveau chef du gouvernement pour sauver le pays de la crise politique, économique et sociale.
Dans un communiqué publié jeudi dernier, l’UGTT a indiqué que les institutions constitutionnelles, les partis politiques et surtout l’assemblée des représentants du peuple (ARP) doivent assumer leur responsabilité historique pour sauver le pays et relancer son édification.
L’organisation syndicale estime que le pays est actuellement paralysé en raison de la crise du pouvoir politique qui s’est accentuée au cours de ces derniers mois outre la crise économique marquée par l’augmentation de l’inflation et la baisse du dinar tunisien ce qui a aggravé le déficit commercial et contribué à la baisse des investissements notamment en l’absence d’une diplomatie économique efficace.
L’UGTT dénonce également la détérioration du pouvoir d’achat des Tunisiens, la hausse, sans précédent, des prix et des charges fiscales alors que la qualité des services sociaux ne cesse de se détériorer dans tous les secteurs (santé, éducation, transport…).
Ces conditions sociales et l’absence de perspectives pour les jeunes chômeurs ont contribué, selon l’organisation syndicale à la prolifération des crimes et au recours au suicide et à la migration irrégulière et ce, en raison des politiques fausses du gouvernement qui a négligé l’importance du dialogue social, de son incompétence et de l’absence de visions claires et efficaces.
Selon l’UGTT, les solutions existent mais leur application nécessite une volonté forte pour réaliser les objectifs du peuple qui aspire à l’emploi, à la dignité et à la liberté.