Tunis — Abdelkrim Zibidi, actuel ministre de la Défense a appelé, hier, à la libération sans délai du candidat du 2è tour Nabil Karoui incarcéré depuis un mois, qui ne peut pas faire campagne comme les autres, précise-t-il. « Pour assurer l’égalité des chances entre les candidats », en faisant valoir qu’une élection qui ne garantie pas ce principe sera discréditée et constitue une violation flagrante de la Constitution. »
En bref, la campagne de Nabil Karoui prend les allures d’un ticket à l’américaine, pour tenter de combler le retard sur Kaïs Saied dans les sondages qui circulent.
On raconte aussi qu’il ne devrait pas tarder à sortir de prison…
— Laura-Maï Gaveriaux (@lmgaveriaux) September 24, 2019
Intervenant sur la chaîne télé Al Hiwar l’économiste, homme d’affaires et ex-ministre des Finances, Fadhel Abdelkefi a qualifié l’incarcération de Nabil Karoui de « honte pour la démocratie naissante en Tunisie. »
#Journalde8het9h #Podcast #RadioOrient L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections en #Tunisie souhaite la libération du candidat qualifié au second tour #présidentielle Nabil #Karoui. Le vice-président de @ISIETN Farouk Bouasker @radioorient
— radioorient (@radioorient) September 24, 2019
« Je ne connais pas le dossier mais j’ai confiance en l’indépendance de la justice qui doit prendre en considération qu’un candidat a obtenu 15,5% des voix alors qu’il est emprisonné. JNabil Karoui est un homme brillant (…) et je suis certain que s’il était sur terrain, son résultat au 1er tour aurait été meilleur. Son absence de sa campagne électorale est un énorme obstacle et une honte pour la démocratie naissante », ajoute Fadhel Abdelkefi.
Fadhel Abdelkéfi:" je soutiens la candidature de Nabil Karoui, je voterai pour "Kalb Tounes" et j'accepterai le poste de chef du gouvernement" https://t.co/yNgwa26beb
— Ochlocratie (@Ochlocratie) September 23, 2019
Pour Samia Maktouf, avocate inscrite au barreau de Paris, elle demande à son tour dans une tribune publiée sur Jeune Afrique si Nabil Karoui peut constituer un tel danger pour l’ordre public qu’il faille l’interpeller et l’emprisonner avec tant de hâte ? « L’État de droit voudrait-il que les échéances électorales ne puissent jamais mettre à l’heure l’horloge judiciaire ? » ajoute l’avocate et conseil auprès de la Cour pénale internationale.
#TnElec2019 hier soir, l’ancien ministre des finances Fahdel Abdelkafi a donné une ITW programmatique sur une chaîne tunisienne privée et affirmé son soutien au candidat Nabil Karoui.
Il serait le 1er Min. de ce dernier en cas de victoire pour Carthage et majorité à l’Assemblée.
— Laura-Maï Gaveriaux (@lmgaveriaux) September 24, 2019
Détenu à la prison de Mornaguia depuis le 23 août dernier, Nabil Karoui est poursuivi pour fraude fiscale et blanchiment d’argent. Pour ses défenseurs, c’est une instrumentalisation de la justice contre le favori des sondages.
« Nous estimons que Nabil Karoui est détenu à tort et qu’il a été privé de tous ses droits en tant que candidat à l’élection présidentielle et il n’est pas prêt à renoncer à son droit, » selon Ridha Belhaj, dans une déclaration aux médias.
Arrivé en 4e position au premier tour de la présidentielle avec (10,73 %), « Youssef Chahed est à l’origine du problème, il ne peut pas faire partie de la solution », a-t-il fait valoir, en réponse à l’appel de ce dernier à la formation d’une coalition aux législatives de famille progressiste.
Sur son compte officiel sur le réseau social, Facebook, le ministre de la Défense a affirmé que toute solution politique en Tunisie devait passer par le départ de l’actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed.