Paris (avec Reuters) – Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » après l’évacuation musclée de manifestants écologistes vendredi sur le pont de Sully à Paris, rapporte l’agence Reuters d’une source au parquet.
L’enquête a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a précisé cette même source. Le ministère de l’Intérieur a demandé des éclaircissements face à la polémique née de la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos montant des CRS aspergeant de gaz lacrymogène à bout portant des manifestants assis sur le pont.
Les protestataires s’étaient rassemblés pour un sit-in à « l’appel d’Extinction Rebellion », un mouvement prônant la désobéissance civile né au Royaume-Uni. De nombreuses voix se sont élevées contre les agissements des forces de l’ordre.
« Au lendemain de ces images, le gouvernement aurait dû s’excuser, il aurait dû dire c’est insupportable », a ainsi considéré sur Twitter le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. « On ne peut pas avoir dans ce pays des forces de l’ordre qui se mettent à gazer à bout portant des manifestants pacifiques, assis. »