Tunis, — Les autorités tunisiennes ont décrété un couvre-feu dans les régions du sud du pays après les affrontements tribaux sur fond de conflit foncier qui ont fait au moins un mort et des plusieurs blessées, dont deux grièvement.
Selon l’agence de presse TAP, un couvre-feu a été imposé par les autorités de 16 heures à 5 heures du matin, à compter de lundi, décidé par les gouverneurs de Médenine et de Kebili pour empêcher de nouvelles violences.
Les habitants se disputaient la propriété d’une zone appelée « Aïn Sekhouna », dotée d’une source d’eau chaude au milieu du désert.
Selon l’agence de presse TAP, les forces de sécurité appuyées par des unités militaires ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les foules impliquées, armées de bâtons et de fusils de chasse.
Le syndicat des forces de sécurité a fait état de 83 blessés, transférés vers des hôpitaux voisins des zones environnantes. La TAP a signalé que quatre agents de sécurité blessés dans ces affrontements et un véhicule de sécurité saccagé.
Le Premier ministre Hichem Mechichi a donné ses instructions aux ministres de l’Intérieur et de la défense pour organiser une réunion de crise dans l’espoir de trouver une solution au différend «par des moyens légaux».
Le président Kais Saied s’est rendu en hélicoptère dans la zone contestée et a exhorté les habitants à faire prévaloir la raison sur la violence et a mis en garde contre les menaces internes à l’Etat, sans donner plus de détails.
Pendant ce temps, Mechichi, lors d’une visite en France lundi, a déclaré qu’il était d’accord avec le Premier ministre français Jean Castex sur la nécessité d’une plus grande coopération entre les deux pays sur les questions des migrants, en particulier à travers des politiques de développement et d’investissement dans les régions tunisiennes où les personnes entrant illégalement dans L’Europe vient, selon la TAP.