Tunis, (avec Xinhua) — Comptant 52 sièges et majoritaire au parlement, le parti islamiste Ennahdha a décidé de rompre avec le gouvernement actuel, dirigé par Elyes Fakhfakh, a annoncé dimanche le porte-parole du parti, Imed Khmiri.
Cette décision a été prise à l’issue du conseil de la Choura, dimanche soir. Elle stipule que le président du parti Ennahdha, Eached Ghannouchi, a été officiellement chargé de mener des discussions pour la formation d’une nouvelle coalition gouvernementale.
Ces concertations impliqueraient toutes les parties concernées dans le paysage politique du pays, dont la présidence de la République (qui avait choisi l’actuel chef du gouvernement), les partis politiques, les blocs parlementaires ainsi que les partenaires sociaux.
« La nouvelle formation gouvernementale mettrait fin à la crise politique actuelle dans le pays, qui a été exacerbée par des conditions économiques et sociales défavorables ainsi que la suspicion de conflits d’intérêts liés à l’actuel chef du gouvernement », a expliqué M. Khmiri.
Il a estimé que « la quête d’une nouvelle formation gouvernementale est la nouvelle position du parti Ennahdha face aux répercussions de la crise que traverse le pays […] », la situation générale en Tunisie étant devenue selon lui critique.