Ces photos nous viennent de la porte du Sahara et du sud de Tunisie, plus exactement de Mareth une ville située à une quarantaine de kilomètres au sud de Gabès, à mi-distance entre la côte du golfe de Gabès et les monts de Matmata, un événement rare ! Elles ont été partagées ce matin sur les réseaux sociaux sur des pages de cette localité.
مارث ڨابس صباح اليوم ما شاء الله
Publiée par Gabes l3aziza قابس لعزيزة sur Samedi 11 janvier 2020
Takapes est le nom libyco-berbère de la cité à son origine, la suppression du préfixe « Ta », qui en berbère est synonyme de « à », transformant ce nom en Kapes qui est transformé phonétiquement par les Arabes (qui n’utilisent pas le phonème /p/) en Kabes puis Gabes. Les Romains l’appelèrent Takapitanus.
L’oasis de Gabès est l’unique oasis littorale de la Méditerranée et l’un des derniers exemples d’oasis de ce type dans le monde. Elle constitue aussi un refuge pour une faune riche en petits mammifères, reptiles, mollusques et insectes, et pour une faune associée, peu connue encore, composée pour l’essentiel d’oiseaux transsahariens, migrateurs et hivernants d’intérêt international.
En plus de la proximité de la mer, l’oasis de Gabès avec ses étages de cultures (strate supérieure constituée de palmier dattier, strate moyenne constituée de différents arbres fruitiers et strate basse composée de différentes plantes maraîchères, industrielles et fourragères) constitue un microclimat favorable au développement d’une flore très diversifiée, et un paysage exceptionnel.
C’est également un paysage exceptionnel, intimement lié à l’action de l’homme qui par l’utilisation judicieuse de l’espace (cultures en étages) mais aussi raisonnée de l’eau (système de partage des eaux) a permis depuis des siècles de favoriser l’émergence d’espaces relativement grands de végétation luxuriante dans des régions arides qui ont fixé les populations alentours. « Gabès est une ville considérable, bien peuplée, entourée d’un véritable bois de vergers qui se succèdent sans interruption et qui produisent des fruits en abondance, de palmiers, d’oliviers, … » Al Idrissi (vers 1100).