Paris (Reuters) – Face à la pénurie de masques de protection FFP2 et chirurgicaux, le gouvernement a chargé industriels et chercheurs de travailler sur des alternatives afin de protéger le personnel soignant et la population de la propagation du coronavirus, a fait savoir samedi le Premier ministre.
Conférence du presse du 21 mars 2020 par le ministre Olivier Véran https://t.co/7BneFdG0lL
— Ministère de la Santé et de la Prévention (@Sante_Gouv) March 21, 2020
« Nous avons demandé au ministère de l’économie et au ministère de la défense de trouver des alternatives, plus exactement de charger toute une série d’activités industrielles, de chercheurs, soit pour démultiplier les chaînes de production, soit pour qualifier des alternatives, jetables ou réutilisables », a dit Edouard Philippe à l’Assemblée nationale.
« Les ministères ont qualifié des bancs de tests, mis à disposition des industriels des spécifications, et 40 prototypes sont en cours de tests, pour des masques chirurgicaux comme pour des FFP2 », a-t-il ajouté.
Masques: Olivier Véran annonce la commande de "250 millions de masques", qui seront livrés "dans les prochaines semaines" pic.twitter.com/4oU1TtZBGX
— BFMTV (@BFMTV) March 21, 2020
Un déstockage d’environ 25 millions de masques a été opéré début mars, précise le Premier ministre. Grâce aux réquisitions, et en tenant compte de ce déstockage, le stock a été maintenu à 105 millions de masques au 16 mars. Selon la Direction générale de la santé, la France a une capacité de production de six millions de masques par semaine.
Selon le personnel soignant, les besoins sont criants dans les hôpitaux, notamment pour des FFP2, jugés beaucoup plus protecteurs que les masques chirurgicaux.
« Que les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs du tissu productif national s’unissent pour fournir les 15 millions de masques FFP2 dont nous avons besoin chaque jour afin de prévenir l’hécatombe de la communauté soignante qui se profile si cette pénurie se perpétue », écrivent dans un communiqué plusieurs collectifs de médecins et autres personnels des blocs opératoires.
« Notre pays compte sur nous pour affronter cette pandémie, mais il est inadmissible de nous faire prendre des risques inconsidérés car sous nos blouses, nous restons aussi des humains, aussi vulnérables que tous”, ajoutent-ils.
Caroline Pailliez