Un tunisien a tué son frère puis son père en pleine rue à Paris. Soupçonné d’avoir égorgé son père et son frère, un homme de 31 ans a été admis en psychiatrie vendredi après avoir été interpellé en bas d’un immeuble parisien, « prostré » près des deux corps maculés de sang.
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Double homicide à Paris : l'assaillant a été interpellé juste après son passage à l'acte, il a égorgé son père et son frère. pic.twitter.com/XASTHvCC4A
— Infos Françaises (@InfosFrancaises) March 17, 2017
L’individu de 31 ans qui a égorgé son frère de 29 ans puis son père de 63 ans rue de Montreuil dans le 11e arrondissement de Paris vient d’être interné à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police, connue sous le sigle I3P, située dans le 13e.
Les deux victimes, égorgées à l’arme blanche, ont été retrouvées en fin de matinée, l’une gisant dans la cour, l’autre dans le hall de l’immeuble situé dans le 11 eme arrondissement de Paris, pas loin de la place de la Nation.
Il n’a pas pour autant été déclaré irresponsable de ses actes. « Seules une évaluation approfondie ainsi qu’une décision de l’autorité judiciaire » pourraient le permettre, indique-t-on à la préfecture de police.
Un fiché S en djellaba crie Allah akbar puis égorge son père et son frère !
Tellement rentré dans les moeurs …
Pas un mot au JT 20H FR2 ! pic.twitter.com/RF9jmhzMxI— David Dobsky (@dobsky33) March 17, 2017
L’individu a pu être identifié : Ramzi D, un Tunisien originaire de la ville de Tataouine, fiché S en raison de sa radicalisation. Les premiers témoins avaient déclaré avoir entendu « Allahou Akbar », une formulation qui, si elle a bien été prononcée et cela reste à déterminer, ne suffit pas à qualifier un acte criminel en « terroriste », précise une source judiciaire qui écarte toute « connotation terroriste ».
L’auteur présumé des faits, interpellé sur les lieux, est inconnu des services judiciaires mais sa famille l’avait signalé aux autorités pour une « radicalisation possible ». Il était donc fiché mais à ce stade « rien de tangible » ne venait étayer ce signalement, selon des sources proches du dossier.
« Un homme qui tentait de calmer le suspect, particulièrement agité après les faits, lui aurait dit « Allah Akbar » (Dieu est plus grand). A ce moment l’agresseur, vêtu d’une djellaba, s’est mis à hurler « Allah Akbar », selon une source proche de l’enquête.
« Il s’est ensuite refermé sur lui-même, il a commencé à déclamer des propos pouvant ressembler à une prière avant de rester prostré au sol pour prier, jusqu’à l’arrivée de la police », selon cette même source.
Dans l’après-midi, il a été transféré en psychiatrie au vu de son état déclaré « incompatible avec un placement en garde à vue », pour être placé à l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police.
Thomas, 21 ans, habitant de la résidence, a raconté à l’AFP avoir « entendu un homme crier au secours » peu avant 10H00 (GMT).
« J’ai regardé par la fenêtre, j’ai vu un homme par terre, il y avait beaucoup de sang. Il y avait un autre homme debout à côté de lui. Il était habillé en blanc avec une djellaba. Il a lâché son couteau, il s’est mis à genoux et a fait ses prières jusqu’à ce que la police vienne le chercher », a-t-il ajouté.
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