Tunis, — Des députés ont salué jeudi la création d’une commission d’enquête parlementaire pour prise illégale d’intérêts et de suspicion de corruption contre le chef du gouvernement », affirmant qu’il ne faut pas avoir peur de l’avenir à la lumière de la mobilisation de tous contre la corruption.
Lors d’une séance plénière de l’Assemblée des députés consacrée à l’audition du chef du gouvernement sur son bilan après 100 jours au pouvoir, les députés ont estimé que la création de telle commission composée majoritairement de l’opposition et la mobilisation de la justice reflètent, bel et bien, la réussite du processus démocratique en Tunisie.
Le comité de contrôle général des services publics a été chargé d’inspecter sur deux marchés octroyés à un groupement d’entreprises qui traite avec l’État et dans lequel le chef du gouvernement est actionnaire.
Interrogés par la TAP, les députés ont assuré qu’ils ne reviendront pas sur la décision de retirer la confiance au chef du gouvernement au cas où son inculpation a été prouvée.
Plus tôt dans la journée, le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avait pris acte de la demande de la majorité de l’opposition de créer une commission d’enquête parlementaire sur « la situation de prise illégale d’intérêts et de suspicion de corruption visant le chef du gouvernement ».
Une disposition conforme à l’article 60 de la Constitution et l’article 98 du règlement intérieur du parlement, avait expliqué le bureau de l’ARP, en invitant les groupes parlementaires à présenter leurs candidats pour la commission selon la représentation proportionnelle.
Le député du parti Qalb Tounes, Iyadh Elloumi avait annoncé lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui dans l’hémicycle, la création d’une commission parlementaire composée majoritairement de l’opposition pour enquêter sur « le conflit d’intérêts impliquant le chef du gouvernement, » Elyes Fakhfakh.