Tunis — Le 25 mars 2014, le président défunt Beji Caid Essebsi a déclaré dans une interview accordée à la chaîne privée Nessma, en réponse à Elyès Fakhfakh qui l’avait comparé à Adolf Hitler, lui conseillant d’arrêter de faire le tour des plateaux TV car son bilan à la tête du ministère des finances était catastrophique lui imputant la responsabilité de la crise économique actuelle.
« Elyes Fakfakh est le responsable de la situation économique catastrophique du pays », a-t-il déclaré.
BCE a décrit sommairement la situation lorsqu’il a pris ses responsabilités, indiquant que les institutions étaient en feu, les frontières non gardées, 11 mille prisonniers évadés qui circulent dans tout le territoire et plus de 22 mille tunisiens sont sortis en 48 heures vers Lampedusa en Italie.
En 2013 la Tunisie était plongée dans une profonde crise politique et économique après l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Les islamistes ont accepté de quitter le pouvoir à condition que la future Constitution soit adoptée, en cours d’élaboration depuis 2012, et que le calendrier des futures élections soit fixé. Cette impasse a aussi contribué à l’anémie de l’économie alors que le pays est déstabilisé par l’essor depuis 2011 d’une mouvance djihadiste islamiste radicale et armée.