La compagnie aérienne United Airlines a suscité un tollé lundi sur les réseaux sociaux pour avoir maltraité un de ses passagers qu’elle a violemment traîner hors d’un de ses avions en surréservation.
Une vidéo diffusée en ligne par une passagère montrent un homme, apparemment d’origine asiatique, en train de crier alors que des responsables le tirent de son siège, sur le vol United Flight 3411 qui devait décoller dimanche de l’aéroport de Chicago O’Hare pour Louisville, dans le Kentucky.
United CEO response to United Express Flight 3411. pic.twitter.com/rF5gNIvVd0
— United Airlines (@united) April 10, 2017
Cette vidéo montre l’homme à terre sur le dos, en train d’être tiré par les mains sur toute la longueur du couloir central de l’appareil, saignant de la bouche, lunette de guingois et chemise relevée au-dessus du nombril.
C’est la deuxième fois en moins d’un mois que United Airlines est critiquée pour mauvais traitement de ses passagers.
Fin mars, deux adolescentes qui portaient des leggings s’étaient vues refuser l’embarquement sur un vol entre Denver et Minneapolis au motif que ces pantalons révélant les formes n’étaient pas conforme, entre autres, au code vestimentaire des employés.
#BoycottUnitedAirlines Ridiculous! pic.twitter.com/NoNpobvHIQ
— jxu (@1220j) April 11, 2017
Dans une lettre au personnel consultée par Reuters, le patron de United Airlines, Oscar Munoz, ne présente pas d’excuses pour la façon dont le passager a été traité et dit que celui-ci a « provoqué » les agents chargés de la sécurité.
https://twitter.com/NJConservLatino/status/851490974626967552
Il explique que la compagnie aérienne a cherché des volontaires pour quitter l’avion avant d’appliquer le protocole d’éviction obligatoire en cas de surbooking. Il précise que dans ce cas, une indemnité de 1.000 dollars (945 euros) est proposée au passager refusé.
https://twitter.com/David4justice48/status/851485436925145088
« Quand nous nous sommes approchés de l’un de ces passagers pour expliquer en nous excusant qu’il ne pouvait embarquer, il a élevé la voix et refusé de respecter les instructions de l’équipage », écrit Oscar Munoz.
Le PDG de la société mère de United Airlines, Oscar Munoz, a présenté ses excuses, d’abord par communiqué, puis dans une lettre aux employés, lundi soir.
Les transporteurs aériens peuvent vendre plus de billets qu’ils n’ont de sièges à combler et de tels vols surréservés ne sont pas chose rare. Les transporteurs sont toutefois tenus de dédommager les passagers refoulés selon le délai avant le vol suivant.
Avec 3765 passagers délogés l’an dernier, United Airlines ne compte pas parmi les transporteurs aériens américains ayant le plus souvent recours à cette pratique.